Afin de faire avancer une enquête menée dans la ville de Largo, en Floride, des enquêteurs ont entrepris une action légale sur le plan juridique, mais probablement plus discutable d’un point de vue moral. Dans le cadre de leurs recherches, ils ont utilisé la main d’une personne décédée avec l’intention de déverrouiller son téléphone.
Le 23 mars 2018, Linus F. Phillip a été abattu par deux officiers de police, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule. Les forces de l’ordre ont tenté de le fouiller, car ils soupçonnaient le conducteur de détenir de la marijuana. Linus F. Phillip a tenté de s’enfuir, et l’un des officiers a tiré dans sa direction.
Peu de temps après son décès, les enquêteurs se sont rendus à la chambre funéraire Sylvan Abbey de Clearwater, où le corps du défunt se trouvait. Dans le cadre de leur enquête, impliquant l’homme décédé dans une affaire de drogue, ils ont cherché à déverrouiller son smartphone, qu’ils avaient récupéré, en utilisant le doigt de Linus F. Phillip.
Le téléphone ne s’est pas déverrouillé
Leur tentative s’est soldée par un échec. Bien que la compagne du défunt ait exprimé qu’elle s’était « sentie méprisée et violée », le porte-parole de la police de Largo, le lieutenant Randall Chaney, a déclaré que les enquêteurs n’avaient pas besoin d’un mandat de perquisition, car il n’y avait pas d’atteinte à la vie privée dans ce cas.
« Bien que la personne décédée n’ait plus d’intérêt propre à l’égard des restes de son corps, la famille en a assurément […]. C’est une composante macabre qui heurte la plupart des gens », analyse Charles Rose, directeur du Center for Excellence in Advocacy.
Le lieutenant Randall Chaney a de son côté expliqué que les forces de l’ordre disposent d’un laps de temps de 48 à 72 heures pour déverrouiller un téléphone en utilisant son capteur d’empreintes digitales. Néanmoins, la police n’a pas récupéré le téléphone dans ce délai, mais seulement une fois que le corps a été apporté à la chambre funéraire.
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