Pour entamer ce « prochain chapitre de l’histoire révolutionnaire » (sic), Marshall Amplification sort ce 8 mai 2018 son casque audio de référence de nouvelle génération, qu’il décline en deux versions : le Major III (79 euros) et le Major III Bluetooth (150 euros). Dans la vie, il y a des erreurs à ne pas commettre. Utiliser le Major III Bluetooth de Marshall en mode filaire et sans Bluetooth en est une.
Pour profiter des capacités de ce dernier — un son correct intégré à un casque à l’esthétique travaillée —, il s’agit en effet de ne jamais le connecter à un ordinateur ou un smartphone via son câble jack, ce qui a pour effet d’enlever tout le traitement du son opéré par le constructeur. Le son en sort déformé dans les aigus, comme s’il était passé à travers une radio de poche des années 2000. Attention donc à ce que sa batterie soit toujours chargée — Marshall annonce 30 heures d’autonomie —, pour ne pas avoir à le brancher.
Une fois connecté en Bluetooth, le Major III, petit et compact, réjouira les fans de la marque qui prêtent attention à leur style et se satisfont d’une qualité sonore moyenne.
À l’écoute
Une fois passée la mauvaise surprise du casque branché, on peut profiter d’une écoute normale. C’est d’ailleurs le mot qui revient naturellement lorsque l’on cherche à définir la qualité audio fournie par le Major III : classique, moyen, neutre, satisfaisant, mais pas délirant.
Dans la lignée de ses prédécesseurs, le casque est en effet pauvre en basses. Les sons lourds sont étouffés et peinent à envelopper l’oreille (les fans des XX ou de Beach House repasseront). Du côté des beats, les cymbales claquent, mais les grosses percussions restent en surface, trop transposée dans les aigus. On ne se pose quasiment jamais. Là où d’autres casques donneront envie de s’installer dans un fauteuil en cuir bien mou et se laisser aspirer par le son, le Marshal Major III est plus un casque de promenade, à porter en déplacement — idéal pour prendre le métro ou travailler tout en restant sur le qui-vive.
Ce manque d’immersion se justifie aussi par ses aigus cristallins, qui passent pour la majorité des sons, mais peuvent basculer dans le grésillement lorsque l’on a affaire à des voix haut perchées ou un abus de vocodeur.
Un bouton pour gouverner toutes les actions
Comme les deux premiers Major, le nouveau casque se contrôle à la force d’un seul petit bouton discret qui permet de tout faire, là où ses concurrents peuvent avoir plus de boutons sur les côtés. Il suffit d’appuyer 3 secondes pour que sa LED bleue apparaisse et que l’on puisse connecter l’appareil à un smartphone, ordinateur ou tablette. Naviguer entre les titres est intuitif et toujours aussi efficace : un clic vers la droite pour passer une chanson, à gauche pour revenir au début du morceau, un double clic à gauche pour revenir au précédent.
Pour contrôler le volume, il faut en revanche faire preuve d’un peu de patience. Le bouton n’étant pas très sensible, il faut le pousser longuement vers le haut pour augmenter le son — même chose pour diminuer le volume. Comptez entre deux et trois secondes pour baisser le son si vous avez eu le malheur de le mettre à fond. Bien entendu, un double appui déclenchera les assistants de vos smartphones, ce qui peut vous assurer une utilisation totalement mains libres.
Dernier détail : là où certains casques concurrents proposent des boutons qui réagissent à l’effleurement, il faut appuyer fort sur le bouton doré pour obtenir une réponse du casque. Ce n’est pas crucial, mais on aura tendance les premiers jours d’utilisation à extirper nos oreilles hors des coussinets pour gagner du temps plutôt que de tâtonner pour trouver le bouton « pause ».
La grande force du nouveau bébé de Marshall réside dans son look
Un style à toute épreuve
Sans surprise, la grande force du nouveau bébé de Marshall réside dans son look. Toujours aussi classe, il se paie le luxe d’être encore plus petit, et donc plus portable, que ses deux prédécesseurs, notamment grâce à ses écouteurs qui se replient encore plus efficacement. Autre nouveauté non négligeable : l’arceau se plie désormais beaucoup mieux, et permet de gagner en souplesse aussi bien lors du port du casque que lorsqu’on le transporte.
Mais le plus gros avantage de ce modèle III réside dans ses coussinets, vraiment retravaillés. Ils sont à présent moins mous, mais épousent tout de même la forme des oreilles sans heurt — un gros point positif par rapport au Major II —, même pour les personnes sensibles ou celles qui portent des lunettes. Comme si le Major III avait été pensé pour être porté toute la journée par des millennials stylés en quête de confort et de plaisirs simples.
Le verdict
Marshall Major III Bluetooth
On a aimé
- Sa facilité d'utilisation
- Le confort des nouveaux coussinets
- Son arceau beaucoup plus pliable
On a moins aimé
- Son prix
- Les basses trop faibles
- Son mode filaire, inutilisable
Un casque ultra stylé à la qualité audio moyenne, qui satisfera celles et ceux qui ne restent pas en place et qui privilégient le look à la profondeur de son.
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