Dans le sillage des révélations sur les pratiques de Cambridge Analytica en matière de données personnelles et pour contrer les critiques de laxisme qui lui ont été adressées, Facebook a très vite pris la parole pour présenter son plan d’action pour améliorer la sûreté et la confidentialité des renseignements que produisent les internautes lorsqu’ils utilisent sa plateforme.
Ainsi, le patron du site communautaire s’est engagé le 21 mars à ce que ses équipes revoient toutes les applications qui ont accès à des informations, notamment celles qui ont été créées avant 2014, date des changements techniques qui ont concerné les données des amis. La société a déclaré qu’elle conduira un audit minutieux pour chacune de ces applications et bannira celles et ceux refusant de s’y soumettre.
200 applications suspendues
C’est ce travail qui a fait l’objet d’un point étape, ce lundi 14 mai. Facebook déclare avoir d’ores et déjà passé en revue des milliers d’applications et près de 200 d’entre elles ont été suspendues. Celles-ci doivent désormais faire l’objet d’une enquête plus approfondie sur une possible utilisation abusive des données auxquelles elles ont eu accès à travers le site communautaire.
« Si nous trouvons des preuves que ces applications ou d’autres ont fait un mauvais usage des données, nous les bannirons et en informerons les gens via un site dédié. Il montrera au public si une application qui a mal utilisé les données avant 2015 a été installée par une personne ou par ses contacts — tout comme nous l’avons fait pour Cambridge Analytica », déclare un responsable du réseau social.
Des millions de données exposées ?
Parmi les applications qui ont été suspendues figure un quiz intitulé myPersonality. Celui-ci a été suspendu par Facebook le 7 avril au motif que le programme a peut-être violé le règlement de Facebook dans la façon de décrire comment les données sont partagées, indique New Scientist.Or, selon son enquête, les informations d’environ 3 millions de membres ont été exposées publiquement.
Interrogé à ce sujet, Ime Archibong, le vice-président de Facebook responsable des partenariats de produit et auteur du point d’étape, s’est montré très clair à nos confrères : « Si myPersonality refuse de coopérer ou échoue à notre audit, nous l’interdirons ». Il faut dire que le sujet est sensible : outre des renseignements personnels, le quiz a aussi permis d’obtenir des résultats de tests psychologiques.
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