RoboFly est un minirobot, mais il sait désormais voler comme un grand. Conçue à l’université de Washington, la petite machine parvient à décoller et atterrir en embarquant avec elle les composants électroniques nécessaires. Une première.

Pour la première fois, le petit RoboFly s’est envolé tout seul. Certes, ce minirobot n’est pas le premier à s’inspirer d’un insecte pour s’envoler dans les airs : le Wyss Institute avait déjà fait voler le RoboBee en novembre dernier. Néanmoins, RoboFly a accompli cet exploit sans avoir besoin d’être relié par un quelconque fil : c’est en cela que ce robot insecte est prometteur.

Conçu par des ingénieurs de l’université de Washington, le RoboFly sera présenté lors de la Conférence internationale sur la robotique et l’automatisation (IEEE) le 23 mai prochain à Brisbane (Australie).

« Ces robots volent en battant de leurs minuscules ailes car ils sont trop petits pour avoir des hélices, comme celles des drones. Cette petite taille est avantageuse : ces robots coûtent peu cher à fabriquer et peuvent facilement se glisser dans des endroits inaccessibles pour les gros drones », explique l’université sur son site.

Mark Stone / University of Washington

Mark Stone / University of Washington

Or, toute la difficulté consiste justement à rompre le lien entre un minirobot et le sol : en effet, ces robots miniatures étaient jusqu’à présent incapables d’embarquer dans les airs le matériel électronique dont ils ont besoin pour faire fonctionner leurs ailes. Leur liberté de mouvement s’en trouvait donc limitée.

Un peu plus lourd qu’un cure-dent

« RoboFly est légèrement plus lourd qu’un cure-dent et est alimenté par un faisceau laser. Il possède un minuscule circuit intégré qui convertit l’énergie laser en électricité, suffisamment pour pouvoir faire fonctionner ses ailes », notent les ingénieurs.

Le plus gros défi d’ingénierie entraîné par la miniaturisation réside dans le battement des ailes de ces robots. « Le battement des ailes est un processus gourmand en énergie, et la source d’alimentation et le contrôleur qui dirigent les ailes sont trop gros et encombrants pour être embarqués par un robot si minuscule », complète l’université.

Comment stocker l’énergie nécessaire au battement des ailes ?

Pour que RoboFly parvienne à voler tout seul, les ingénieurs ont utilisé un faisceau laser invisible pour alimenter le robot en énergie. Le faisceau pointe directement sur une cellule photovoltaïque, fixée au dessus du minirobot, afin de convertir la lumière du laser en électricité.

Pour l’instant, RoboFly est uniquement capable de décoller. En effet, dès lors que la cellule photovoltaïque s’éloigne du laser, le minirobot ne dispose plus d’énergie suffisante pour atterrir. Malgré tout, ce robot peut être considéré comme une grande avancée, car il est parvenu à couper le cordon avec le sol contrairement à ses prédécesseurs.

C’est un petit pas pour RoboFly, mais un grand pas pour la recherche scientifique sur les minirobots volants.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.