Le vandalisme ne concerne pas que les moyens de transport en libre-service. Startship Technologies, une startup qui fabrique des robots livreurs autonomes, a évoqué le 9 juin 2018 auprès de Business Insider l’attitude de certains humains à l’égard de ses petits livreurs.
Robophobie ou banale malveillance ?
Voir un robot « souffrir » pourrait conduire les êtres humais à ressentir une certaine forme de sympathie, observaient des chercheurs allemands en 2013. Cela ne semble cependant pas préoccuper les personnes qui gratifient de coups de pied les robots livreurs de Starship Technologies.
Cette entreprise, fondée en 2014 par Ahti Heinla and Janus Friis à San Francisco, officie déjà dans plusieurs villes du monde comme Tallinn, Londres ou Hambourg. « Nous pensons que nos robots vont révolutionner les livraisons de quartier, offrant aux gens de nouveaux services pratiques améliorant la vie de tous les jours. » Leur vision du futur n’est visiblement pas partagée par les personnes qui malmènent les petits robots.
Cette manifestation brutale exprime-t-elle d’une hostilité envers les robots, ou une volonté de malmener des objets circulant sur la voie publique ? Ces machines, qui mesurent à peine plus d’une cinquantaine de centimètres, ne semblent pas représenter une menace. Pourtant, selon le MIT, chaque robot introduit sur le marché détruirait six emplois. La crainte du progrès technologique serait la raison de ces comportements déplacés ?
De son côté, la startup affiche sa sérénité face à ces incidents, assurant que la majorité des interactions entre les humains et ses robots reste positive. « Je pense que ce n’est pas vraiment un problème, si les gens ont recours à de telles techniques de gestion de colère ça ne nous dérange pas, nos robots continueront simplement leur chemin », affirme Ahti Heinla.
En avril dernier, une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse l’impact des robots sur le marché du travail. D’après ce rapport, seulement 14 % des emplois actuels pourraient en fait être automatisés. Ces incidents relancent en tout cas le débat du droit des robots et du degré d’empathie que les humains seraient capables de ressentir à leur égard.
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