Sylvie Krstulovic a réalisé sur son blog un énorme et excellent travail d’interviews à l’occasion du Midem qui s’est tenu le mois dernier à Cannes. Parmi les nombreux invités à son micro figurait Marc Guez, le Directeur général de la Société Civile des Producteurs de Phonogrammes (SCPP). Marc Guez indique que onze serveurs eDonkey/eMule ont été fermés en décembre, faisant référence aux mises en demeure envoyées notamment aux fameux ChezToff et Breizh Punisher.
Il en reste « encore 5 ou 6 à fermer, il n’y en a pas d’autres en France », assure M. Guez, qui précise que des actions à l’étranger sont également menées. « On pense que ça va réduire le traffic sur ce protocole qui est le plus utilisé aujourd’hui en France pour la piraterie », ajoute-t-il dans un grand élan d’optimisme… ou de totale ignorance. Il y a déjà plus de deux ans, Marc Guez déclarait surveiller « principalement Kazaa, qui est encore le plus utilisé en France ». Quel sera le prochain logiciel dans le viseur de la SCPP dans deux ans ?
Pourquoi changer quand on peut punir ?
Interrogé sur les modèles économiques à adopter, Marc Guez s’en tient à prôner la vente de chansons comme il vendrait des tomates. Ce qu’il faut c’est éduquer, mettre en place la peur du gendarme. Pas question de se remettre en question. Le disque est rayé, c’est le même discours que tient la SCPP depuis l’arrivée surprise de Napster.
D’autres actions sont prévues « contre des éditeurs de logiciels », mais « il n’y a pas d’impunité, les gens risquent toujours de se faire prendre », tient-il à préciser. La SCPP veut aussi responsabiliser les fournisseurs d’accès et imposer la réponse graduée interdite par la CNIL. Selon Marc Guez ça n’est qu’une question de volonté politique de changer la loi, mais « les politiques ont préféré ne pas mettre le doigt dans la prévention pour des raisons électorales ». « Du coup, il nous reste que la répression », assure-t-il.
Entre la SCPP qui suit le discours figé de l’IFPI, la position intenable de l’homme de fer de Warner Music, les folles garanties exigées par EMI pour abandonner les DRM, et les différentes réactions indignées à la lettre ouverte de Steve Jobs… il est difficile de croire que l’année 2007 sera l’année du changement chez les grandes maisons de disques. Et pourtant elles n’ont plus guère le choix.
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