Comme un chat, la RIAA tente de toujours retomber sur ses pattes. L’Association Américaine de l’Industrie du Disque a déposé plus de 20.000 plaintes aux Etats-Unis contre des utilisateurs de logiciels de P2P qu’elle suspecte d’avoir téléchargé et partagé sans autorisation des chansons « piratées ». Le bras armé des majors de la musique a exercé ce qui s’approche d’un chantage en conseillant aux de sa lotterie (moins de 0,1 % des P2Pistes Américains ont été visés) de signer un chèque de conciliation pour éviter d’aller devant le tribunal. Pour contacter ses « cibles » – un mot qu’elle emploie elle-même, la RIAA a commencé en demandant aux fournisseurs d’accès de leur révéler l’identité des abonnés cachés derrière leur adresse IP. Certains FAI ont accepté de suivre les demandes de l’Association, mais Verizon s’est offusqué, jusqu’à avoir gain de cause en Justice.
Depuis 2005, il est donc obligatoire pour la RIAA d’obtenir du juge un ordre signé qu’elle doit ensuite communiquer au fournisseur d’accès pour que celui-ci révèle l’identité du P2Piste présumé. Or ces procédures sont longues et bien souvent les FAI n’ont plus les données qui permettent d’identifier l’abonné. De plus, les échecs et les plaintes contre la RIAA se sont multipliées l’an dernier. L’Association a abandonné plusieurs poursuites pour éviter de perdre en Justice, et doit aujourd’hui affronter plusieurs procédures contre elle, dont une engagée par un adolescent de 16 ans. Tout cela fait désordre.
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Dans une lettre adressée aux fournisseurs d’accès et obtenue par l’avocat Ray Beckerman, la RIAA dévoile son changement de tactique. L’Association demande aux fournisseurs d’accès à Internet de tenir des logs beaucoup plus précis sur 180 jours et de transmettre des e-mails d’avertissement aux abonnés pris en flagrant délit (un procédé interdit en France). Elle reproche aux fournisseurs d’accès d’avoir parfois transmis de fausses informations, ce qui sous-entend que des actions contre les FAI pourraient être menéess.
La RIAA va proposer aux internautes présumés coupables de gagner jusqu’à 1.000 $ de réduction de peine s’ils transigent à l’amiable avant tout dépôt de plainte contre X ! Qui, même persuadé d’être innocent, risquerait un procès encore beaucoup plus coûteux qu’un règlement amiable soldé ? Un site Internet à l’adresse p2plawsuits.com va mettre être créé pour faciliter et automatiser les transactions, comme s’il s’agissait d’un site de vente de musique en ligne à retardement pour lesquels les artistes, bien sûr, ne toucherons rien du tout. Pour la petite histoire, le nom de domaine est actuellement en attente de redirection chez GoDaddy, qui y stocke des publicités contextuelles pour certains logiciels de P2P payants, où infestés de spywares…
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