« Nous voulions qu’il ressemble à un bus scolaire », confie Sameep Tandon, co-fondateur et CEO de la startup Drive.ai, cité par The Verge dans un article datant du 30 juillet 2018. Dans les faits, nous sommes assez loin de la réalité : si le van autonome — orange — de son entreprise attire le regard, ce n’est certainement pas grâce à cette métaphore volontairement choisie pour pousser la technologie.
Non, si les véhicules de Drive.ai se distinguent des autres c’est tout simplement parce qu’ils sont équipés d’écrans à l’extérieur. Ils sont chargés de transmettre des informations en temps réel aux humains, qu’ils soient piétons ou conducteurs. Les concernés auront d’ailleurs l’occasion de se frotter à eux à la faveur du lancement d’un programme de test à Dallas, dans la banlieue de Frisco.
Une voiture autonome qui parle
Mais, concrètement, à quoi servent ces écrans placés un peu partout ? Tout simplement à mettre l’accent sur les interactions entre la machine — l’intelligence artificielle qui pilote — et les humains qu’elle croise. Une caractéristique qui remplace la communication verbale et non verbale que nous employons entre nous dans un environnement urbain.
Grâce à ses écrans, le véhicule pourra partager plusieurs messages fort utiles, indiquant ce qu’il fait ou s’apprête à faire et dans quel mode de conduite il se trouve. Des mots comme Waiting, Crossing (à côté d’un passage piéton), Going ou encore Human Driver (quand un humain se trouve au volant) s’accompagnent d’animations simples et parlantes (exemple : un bonhomme qui traverse). Astuce : le système est évolutif et, selon les retours, d’autres phrases pourront être ajoutées.
«Nous voulons nous assurer que les utilisateurs se sentent à l’aise »
Drive.ai a mis ses vans — des Nissan NV200 criblés de capteurs — sur les routes de Frisco dès le mois d’avril dernier. Mais la startup est désormais prête à passer la vitesse supérieure avec une expérimentation de son service s’inscrivant dans la mobilité future et permettant à tout un chacun de se rendre d’un point A à un point B avec confiance et confort. Dans un premier temps, une petite flotte de quatre vans sillonnera une zone d’un peu plus de trois kilomètres carrés et des opérateurs agréés seront là pour la sécurité. Petit à petit, ils ne feront plus que chapeauter l’intelligence artificielle en cas de besoin.
« Nous voulons nous assurer que les utilisateurs se sentent à l’aise dans une voiture autonome sans humain derrière le volant, de sorte que cela devienne une habitude », explique Sameep Tandon, conscient qu’il y a un besoin de rassurer après l’épisode Uber.
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