Il y a un peu moins d’un an, à la fin du mois d’octobre 2017, la maison-mère de Google dévoilait un projet de quartier connecté à Toronto, au Canada. Pour mener un tel chantier à terme, Alphabet a mobilisé Sidewalk Labs, sa filiale pour le développement d’infrastructures urbaines. Objectif : faire de la zone, dont la superficie atteint environ 325 hectares, un véritable laboratoire de la ville du futur.
Ce plan, animé par un évident esprit de solutionnisme technologique (le quartier doit devenir un « banc d’essai pour les technologies, les matériaux et les procédés émergents qui s’attaqueront [aux défis de la ville] et feront avancer des solutions qui pourront être reproduites dans les villes du monde entier », selon Waterfront Toronto, l’organisme public qui réunit la ville, la région et l’État), reste toutefois encore à l’état d’ébauche. Rien n’est encore sorti de terre.
Des croquis d’illustration
Il faut dire que le projet est encore en gestation : cela étant dit, Fast Company a mis la main sur des esquisses donnant une petite idée de ce à quoi pourrait ressembler le quartier de Quayside, le long du lac Ontario.
Ces visuels ne sont pas bien différents de ceux déjà mis en ligne sur le site officiel de Sidewalk Labs, mais ils permettent d’avoir une bonne idée de l’agencement de certains endroits et des matériaux qui pourraient être employés. Le bois et le verre sont ainsi très présents dans les constructions, ce qui donne une touche naturelle et aérée aux bâtiments — mais cela peut poser de nouvelles problématiques, en termes de solidité et de sécurité, par exemple en cas d’incendie.
Ces croquis, précisent nos confrères, ont été montrés mi-août lors d’une table ronde avec des membres de la communauté locale, afin de recueillir leurs remarques avant d’attaquer le chantier. En revanche, on ne distingue pas du tout le caractère connecté du quartier dans ces illustrations, puisque l’idée est de faire disparaitre tous les capteurs — ou en tout cas un maximum — dans le paysage urbain.
Des initiatives en France
Quayside n’est pas le seul endroit au monde à s’ouvrir au concept de la ville connectée. En France, la Ville de Paris et Cisco ont installé en 2016 des dizaines de capteurs sur la place de la Nation afin de relever les pratiques urbaines des passants. Caméras, pollution, bruit, connexion, température, ordures, murs végétaux… les mesures sont variées. À terme, cela pourrait conduire la mairie à envisager un réaménagement des lieux pour améliorer la qualité de vie des piétons comme des automobilistes.
D’autres projets plus ou moins élaborés existent autour de la ville connectée. Ainsi, le programme DataCity ambitionne de trouver des solutions pour améliorer la vie en ville, en imaginant des approches cohérentes au regard des enjeux urbains actuels et futurs. Afin, l’objectif est louable, de rendre la vie en ville plus agréable à vivre. Mais gare à la tentation de croire que la technologie pourrait tout résoudre.
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