La 8K frappe à nos portes. Et les plus fortunés d’entre nous auront bel et bien la possibilité d’acquérir un téléviseur avec une telle résolution dans les semaines à venir. À l’IFA de Berlin, où Numerama était présent, cette technologie d’affichage ne se limitait pas à un unique téléviseur posé dans un coin pour montrer qu’on savait faire de la 8K.
En 2018, alors que les contenus 4K sont réservés au support physique, à la VOD payante et à certains programmes sportifs (exemple : la Coupe du monde 2018), les constructeurs prennent de l’avance. Un peu trop sans doute.
Durant notre balade au sein du salon berlinois, on a donc pu voir de la 8K chez Samsung, Sharp ou encore Toshiba. Il paraît qu’il y en avait aussi chez LG, mais le prototype affichait un écran noir au moment où nous sommes passés devant — un drame qui n’a pas pu être réparé le lendemain. Les Japonais Panasonic et Sony, quant à eux, sont restés sages dans le domaine, tandis que Hisense n’a pas misé sur sa télé 8K.
Samsung mise (déjà) sur la 8K
Pour se prendre à rêver, il fallait absolument se rendre chez Samsung. En rentrant dans le large espace investi par la firme coréenne, on tombait tout de suite nez-à-nez avec la 8K — une preuve qu’il y a la volonté de miser là-dessus. Samsung y présentait sa série QLED d’obédience Q900R, laquelle sera disponible en 65, 75 et 85 pouces chez nous — à partir de 4 999 euros. Derrière l’effet waouh — car il y a un effet waouh –, on se demande quand même quel est l’intérêt de commercialiser ces produits dans l’immédiat.
Pour justifier l’existence de cette gamme aux yeux du grand public, Samsung promet une mise à l’échelle digne de ce nom. Il emploierait une intelligence artificielle et serait suffisamment puissant pour créer l’illusion. Sur le stand, il y avait d’ailleurs une démo qui permettait de constater les prouesses réalisées sur des vidéos en SD, HD et 4K. À chaque fois, il est vrai que l’on pouvait ressentir un réel apport du côté de la profondeur et de la finesse des détails, parfois jusqu’à la caricature. À l’origine en UHD, une simple montagne posée en arrière plan paraît bien artificielle en passant à la 8K selon Samsung.
En prime, les téléviseurs Q900R vont bénéficier des derniers arguments mis en avant par Samsung, notamment un rendu HDR sublimé par un pic lumineux pouvant atteindre 4 000 nits et la compatibilité avec la norme HDR10+. Du peu que nous en avons vu, les couleurs éclataient la rétine et attiraient le regard.
La 8K chez les autres
Chez la concurrence, la 8K était un peu plus confidentielle, surtout chez Toshiba et LG, où il n’y avait qu’un seul spécimen présenté (quand il fonctionnait). Chez Sharp, les moniteurs — oui, oui des moniteurs — 8K occupait une bonne partie du stand. Toutefois, par rapport à Samsung, on ressentait moins cette impression de next big thing alors même que le LV-70X500E peut déjà être acheté.
Mais à quoi peut bien servir la 8K en 2018 ? On se le demande encore à l’heure où nous écrivons ces lignes. Pour être tout à fait franc, on a entraperçu un premier bénéfice : pouvoir coller son nez à l’écran sans voir un seul pixel dépasser. Personne ne regarde Netflix dans cette position mais cela permettra d’abaisser toujours plus le recul par rapport à son canapé.
Réservée à des diagonales immenses (à partir du 65 pouces), facturée très cher (5 000 euros minimum) et sevrée de contenus natifs, cette résolution atteignant plus de 33 millions de pixels apparaît d’abord comme un coup de communication pour Samsung. Le leader du marché a loupé le coche en refusant l’OLED et, pour lui, lancer la 8K avant LG est bel et bien une nécessité. Tant pis si l’intérêt pour le consommateur passe derrière cette guerre 100 % coréenne.
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