Apprendre aux étudiants la pratique de la médecine avec un robot : voici l’objectif poursuivi par l’entreprise Gaumard Scientific et sa série de robots simulateurs « Hal ». Ces machines anthopomorphiques ont été « créées pour souffrir », comme l’explique Wired le 6 septembre 2018 : tout en elles est pensé pour reproduire des réactions de l’organisme humain qui requièrent une intervention médicale.
Hal peut pleurer, écarquiller grands ses yeux ou même saigner. Il effectue ces actions sans autre son que celui de ses moteurs — ce qui contribue certainement à le rendre d’autant plus étrange — sauf lorsqu’il appelle à l’aide dans sa version imitant un enfant.
Des robots qui simulent de nombreuses maladies
Désormais lancé sur le marché, ce robot pourrait peut-être changer le quotidien des étudiants, en servant à pratiquer différentes procédures médicales.
Gaumard Scientific a développé plusieurs versions de ce robot. Le modèle Hal S3040.100 doit par exemple servir à l’apprentissage des soins post-traumatiques, tandis qu’un modèle plus récent, Hal S3201 est polyvalent — il peut imiter les conséquences d’un choc anaphylactique ou d’un arrêt cardiaque. La firme a même créé un autre robot, baptisé Victoria, qui simule les conditions d’une grossesse et d’un accouchement.
Réalistes… mais pas trop
En dépit de leurs réactions « humaines », les robots de Gaumard Scientific ne poussent pas l’exigence de vraisemblance trop loin en ce qui concerne l’apparence des machines. Si elles étaient plus réalistes, la société craint que les étudiants ne s’y attachent trop.
Comme l’explique Marc Berg, directeur du programme « Revive Initiative for Resuscitation Excellence » au sein de l’hôpital pour enfants Lucile Packard Children’s Health à Standford, les personnes qui s’entraînent sur des mannequins en caoutchouc peuvent déjà avoir des réactions émotionnelles.
48 000 dollars le robot
Gaumard Scientific vend chacun de ses robots Hal 48 000 $. À l’intérieur de son enveloppe, Hal est équipé d’un système mécanique et pneumatique qui lui permet d’expirer du CO2. Les fausses larmes et le sang sont stockés dans un système hydraulique, tandis que des servomoteurs changent l’expression de son visage pour simuler la douleur.
Bien qu’il ne remplace pas un véritable être humain, Hal rappelle que les simulations médicales tendent à se développer de plus en plus — par exemple, en réalité virtuelle — posant la question de l’apprentissage de la médecine. La gestion du stress en situation réelle semble un pré-requis essentiel pour tout médecin : utiliser un robot pour s’entraîner pourrait revenir à mettre ce paramètre de côté.
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