La Formule 1 est une source d’inspiration pour l’automobile, mais pas que. Dans l’industrie aéronautique, on s’y intéresse aussi. La preuve avec Vertical Aerospace, qui s’appuie sur les avancées de la F1 pour développer sa « voiture volante », sorte de drone-hélicoptère.

Les « voitures volantes » peuvent-elles s’inspirer des progrès technologiques dans la Formule 1 pour devenir plus performantes, par exemple en aérodynamisme ? C’est ce que croit la société britannique Vertical Aerospace, qui entend s’inspirer de la plus prestigieuse des courses automobiles pour concevoir un aéronef à décollage et atterrissage verticaux, et à propulsion électrique.

« Nous avons beaucoup appris de la Formule 1, à la fois en termes de technologie et de rythme de développement », a déclaré Stephen Fitzpatrick dans un courriel adressé à The Verge. Une inspiration logique : avant de se lancer dans l’aventure des véhicules aériens, Stephen Fitzpatrick a possédé l’écurie de course automobile britannique Manor Racing.

« Les matériaux légers, l’aérodynamique et les systèmes électriques développés grâce à la F1 sont très applicables aux avions, bien plus qu’au transport routier. En confiant ces technologies à des ingénieurs aérospatiaux expérimentés, nous pouvons construire des avions de pointe pour le 21e siècle », explique-t-il à nos confrères. Mais pour les voir en action, il faudra encore attendre.

Si des manœuvres de décollage, d’atterrissage et de déplacement à quelques mètres et dizaines de mètres d’altitude ont déjà eu lieu, la version avec un pilote expérimenté à bord n’est pas encore prête. Aucune date d’essai n’est en effet programmée. Elle devrait avoir lieu dans les mois à venir néanmoins, car Vertical Aerospace souhaite pouvoir ouvrir son service de taxi volant en 2022.

Contrairement à la concurrence, Vertical Aerospace ne croit pas au vol autonome — ou il n’a pas les moyens de développer son propre système de bord. Plutôt que de s’en remettre à des algorithmes, l’entreprise britannique mise sur l’expérience d’une équipe de pilotes expérimentés qui seront les chauffeurs du ciel. Cela a un avantage : le groupe n’a pas besoin de pousser pour un changement de règlementation.

Côté technique, le démonstrateur est alimenté électriquement et pèse 750 kg. Il est doté de quatre rotors. L’autonomie de l’engin et sa portée ne sont pas précisées par la société. Le vol d’essai sans pilote a eu lieu au cours de l’été au Royaume-Uni, avec l’assentiment de l’autorité britannique en matière d’aviation civile.

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