Les publicités entre les épisodes d’une série sur Netflix, c’est non. Reed Hastings, le PDG de Netflix, a confirmé ce 27 septembre 2018 qu’il n’y aura plus de promotion de ses contenus entre les épisodes que les abonnés sont en train de binge-watcher sur sa plateforme de vidéo à la demande par abonnement.
Le patron de Netflix était de passage à Paris sur le tournage de sa prochaine série française Osmosis. Interrogé par un petit groupe de journalistes, dont Numerama, il est revenu sur le test effectué en août dernier, qui consistait à insérer des bandes-annonces publicitaires pour des contenus disponibles sur Netflix, à la fin d’un épisode d’une autre série, et avant que le suivant ne se lance. L’objectif était de « faire découvrir plus vite aux abonnés des histoires qu’ils pourraient apprécier », avait expliqué un porte-parole à Ars Technica.
« Même si ce n’était pas de la publicité à proprement parler, ça avait l’air d’être de la publicité », nous a expliqué Reed Hastings, conscient du mécontentement qu’avait généré ces tests sur une minorité d’abonnés. « Nos abonnés paient pour une plateforme sans publicité, et c’est ce qu’on leur donne. »
Netflix fait constamment des tests
Le 13 août 2018, un utilisateur de Reddit avait ainsi posté « Netflix m’a forcé à regarder une publicité pour Better Call Saul, que je ne pouvais pas zapper ». Il convient de remarquer qu’il était toutefois possible de passer ces teasings vidéo après quelques secondes — mais l’insertion surprise d’une bande-annonce avait suffi à agacer les utilisateurs. À noter, également, que Better Call Saul n’est pas une série originale exclusive de Netflix, mais une production de la chaîne américaine AMC rediffusée de manière hebdomadaire sur Netflix.
Ces tests, que Netflix avaient confirmé mettre place, font partie de la stratégie globale de la plateforme, qui modifie régulièrement son interface pour voir comment une partie de ses abonnés réagissent au changement. En juillet dernier, la plateforme avait ainsi proposé un abonnement « Ultra » plus cher, qui revenait à gonfler artificiellement les tarifs des autres.
Si Reed Hastings affirme ne « pas savoir » jusqu’à combien l’entreprise pourrait augmenter le coût de son abonnement, une étude de 2016 de la Deutsche Bank a montré que les utilisateurs Américains affirmaient être prêts à payer jusqu’à 17 dollars (15 euros) pour un abonnement, soit près de deux fois plus que ce que les abonnés payaient en moyenne à l’époque pour un abonnement Standard (9,99 dollars).
Le PDG de Netflix a également insisté sur le fait que l’abonnement de base (un écran et pas de HD) n’avait pas augmenté depuis des années : il reste à 7,99 euros en France et 7,99 dollars aux États-Unis.
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