Le FBI a demandé à un suspect d’utiliser Face ID pour déverrouiller son iPhone X, a révélé Forbes le 30 septembre 2018. Il s’agirait de la première fois dans le monde qu’une telle pratique ait été mise au jour et consignée dans un rapport de police.
D’après le média américain, les autorités auraient disposé d’un mandat pour fouiller le téléphone du suspect, accusé de détention d’images pédo-pornographiques. Mais la pratique reste sujette à questions, au vu de la longue bataille que se livrent le FBI et Apple depuis des années.
Le chiffrement, l’« énorme problème » du FBI
Alors que les autorités cherchent à obtenir des données contenues dans les iPhone, la marque à la pomme veut garantir la sécurisation maximale des appareils. Si la firme de Tim Cook a déjà proposé son aide à la police, elle ne souhaite pas créer de porte dérobée pérenne que les autorités pourraient utiliser quand, et autant qu’elles le souhaitent.
En 2017, le directeur du FBI avait annoncé que le chiffrement des appareils Apple était un « énorme problème », empêchant ses équipes d’avoir accès à près de 7 000 smartphones en un an.
Dans le cas décrit ci-dessus, le FBI aurait réussi à accéder à certaines informations sur le téléphone du suspect, mais pas aux données supprimées. Pour ceci, il faut disposer du mot de passe chiffré, ou utiliser des boîtiers qui tentent de percer le code par force brute.
En mars dernier, on découvrait l’existence de GrayKey, un boîtier censé être capable de déverrouiller tous les téléphones Apple, même l’iPhone X. Un mois plus tard, Motherboard montrait que des officiers de police américains l’utilisaient partout dans le pays pour avoir accès à des téléphones verrouillés. Puis en juillet, Apple a mis en place un système pour bloquer GrayKey avec la mise à jour iOS 11.4.1. Cela n’a pas empêché l’entreprise à l’origine du boîtier GrayShift de décrocher un contrait avec les services secrets américains de plus de 480 000 dollars, a rapporté Forbes.
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