Annoncé comme révolutionnaire par ses créateurs québecois, on ne peut que constater que la révolution est bien maigre. En fait seules ces créations de centres d’intérêts apportent une nouveauté. 20 catégories de fichiers sont ainsi proposées, entre les animations, les fichiers érotiques, les freewares, les livres, les informations, ou encore le sport.
Pour chacune d’entre elles, l’utilisateur a la possibilité de partager des fichiers particuliers, qui ne le seront que dans cette catégorie.
Notons toutefois que The Bridge se démarque également par la présence de liens vers des pages Internet en rapport avec l’objet de la thématique.
Tout le succès de The Bridge reposera donc sur la bonne volonté de ses utilisateurs de trier l’ensemble des fichiers qu’ils partagent. Avouons, à contre coeur, que le pari sera très difficile à gagner, d’autant plus que l’interface de sélection des fichiers n’est pas des mieux pensées. Sélectionner chaque fichier un à un peut vite devenir énervant lorsque l’on souhaite, par exemple, partager tout un répertoire de fichiers musicaux.
Mais surtout, on s’étonne de ne pas être incité au lancement du logiciel à partager ses fichiers. L’ensemble repose sur une démarche volontaire qui, on le sait malheureusement trop bien, est rarement le fait des utilisateurs de P2P. Ca l’est d’autant moins lorsqu’il s’agit de novices en la matière, qui sont à n’en pas douter la cible privilégiée de The Bridge.
Côté performances, le manque d’utilisateurs nous empêche de nous prononcer trop vite, mais il semble que le moteur de recherche soit très performant, et que les transferts s’effectuent sans peine.
Seul le temps parviendra à nous dire cependant si The Bridge est parvenu à apporter un air nouveau au P2P en créant ces sous-communautés spécialisées. Souhaitons le, car l’idée est séduisante, mais le pari risqué…
Lecteurs anglophobes, notez que la version française de The Bridge devrait sortir le 18 octobre.
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