D’ici 2025, la division navale de Rolls-Royce envisage d’avoir des navires sans équipage, capables de naviguer n’importe où dans les océans. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise anglaise a signé un partenariat avec Intel, annoncé publiquement lundi 15 octobre. Il vise à mettre en place un système de détection des obstacles intelligents, l’Intelligent Awareness System.
https://www.youtube.com/watch?v=VC7fZvM-NXI
Ce système de contrôle des navires, présenté en mars 2018, se compose de réseaux de caméras (HD et thermiques), de radars, de lidars (qui fonctionnent comme des radars, mais avec des lasers au lieux d’ondes). Ces différents moyens de calculs des distances sont centralisés, et nourrissent un algorithme qui permet de détecter les obstacles et d’avertir automatiquement l’équipage en cas d’alerte. Grâce à l’accumulation de mesures, le système peut également identifier quels types de navires sont à proximité, ainsi que permettre une navigation fluide même par mauvais temps, en se substituant à la vision.
Comme pour sa cousine terrestre, la reconnaissance de l’environnement par le navire est la première étape de son évolution vers l’autonomie. C’est Intel qui alimente la puissance du système. L’Intelligence Awareness system, déjà commercialisé, utilise des disques SSD 3D Nand pour stocker les terra de données qu’il produit, et des puces Intel Xeon comme processeur.
Vers des navires contrôlés depuis les ports
En 2017, Rolls-Royce se lançait dans les navires autonomes militaires, mais le passage à l’autonomie se fera d’abord dans la flotte commerciale. Kevin Daffey, directeur de l’intelligence navale de Rolls-Royce, se projette dans les colonnes de The Verge : « D’ici 18 mois à 2 ans, nous verrons le premiers navires commerciaux contrôlés à distance. ». C’est là que les objectifs d’autonomie en mer et sur terre divergent. L’objectif pour la voiture autonome est que le véhicule se déplace et gère les risques seul. Pour les navires, il suffit que le « navire » soit pilotable à distance pour que l’industrie soit transformée.
Les aménagements pour les équipages représentent un coût important, notamment en poids et donc en énergie. L’objectif pour Rolls-Royce est donc, à terme, de diriger les navires depuis un centre de contrôle à terre. En 2016, l’entreprise anglaise anticipait déjà un futur à la Stargate, dans un centre de contrôle futuriste :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=370&v=vg0A9Ve7SxE
À l’image de la voiture autonome, la technologie pourrait aller plus vite que les lois. Une techno suffisante pour le contrôle à distance devrait être mature d’ici deux ans, alors que Rolls Royce a déjà réussi ses premières manœuvres à distance, dans le port de Copenhague.
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