Quelques jours après la publication d’une enquête du New York Times, Rich DeVaul a annoncé sa démission, a dévoilé le site Axios le 31 octobre. Ce cadre d’Alphabet, la maison-mère de Google, était accusé dans l’article d’« inconduite sexuelle » (sexual misconduct). Un terme, utilisé aux États-Unis pour décrire des abus sexuels subis par un ou une employée par une ou un supérieur.
Plusieurs cadres de l’entreprise soupçonnés d’abus sexuels
Rich DeVaul faisait partie de l’équipe X, autrefois connue sous le nom de Google X. Il était responsable de projets comme les voitures autonomes Waymo, et les lunettes Google Glass. Il n’aurait, a indiqué un porte-parole au New York Times, touché aucun pactole à son départ… contrairement à d’autres.
Dans la première enquête du New York Times, on apprenait ainsi qu’Andy Rubin, le père d’Android, avait touché 90 millions de dollars (soit environ 79 millions d’euros) de bonus à son départ. Il avait pourtant été accusé en 2013 d’abus sexuels par une collègue. Des faits que Google connaissait, et avait jugés crédibles.
L’article mentionnait les noms d’autres cadres de chez Google accusés de faits similaires, dont celui de Rich DeVaul. Ce dernier aurait invitée une ingénieure qui passait des entretiens pour un emploi dans l’entreprise au festival Burning Man. Il lui aurait indiqué au passage que lui et sa femme étaient polyamoureux, et que si elle venait, elle aurait davantage de chances d’être embauchée.
L’ingénieure a fini par y aller, mais avec sa mère, précisant que leur relation serait purement professionnelle. Malgré ceci, Rich DeVaul lui aurait fait des propositions à caractère sexuel et lui aurait demandé un message.
Google accusé d’avoir couvert ses cadres
Selon le New York Times, l’ingénieure a rapporté les faits à Google deux ans plus tard. Elle venait alors d’apprendre que Rich DeVaul savait qu’elle ne serait pas embauchée avant même de lui proposer d’aller au festival. L’entreprise l’aurait alors encouragée à ne pas raconter publiquement les faits, lui expliquant qu’une « action appropriée » serait prise dans le cas où elle parlerait. Rich DeVaul, lui, s’est excusé pour ce qu’il qualifie « d’erreur de jugement ». Il n’a pas été inquiété, et a gardé son poste au sein de la firme, où il travaillait depuis 2011.
En réponse à l’enquête sur Andy Rubin, le CEO de Google, Sundar Pichai, avait publié un communiqué en interne. Il y expliquait avoir mis en place en 2015 un programme de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’entreprise. Depuis cette date, 48 employés ont été renvoyés pour ce motif, a-t-il indiqué.
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