Riot Games, le studio de développement qui a notamment créé le jeu League of Legends, est attaqué en justice. Une plainte a été déposée lundi 5 novembre, a rapporté le site spécialisé Kotaku, par une employée, et une ex-employée. Toutes deux disent avoir subi dans l’entreprise de la discrimination genrée, du harcèlement sexuel, et des inégalités de salaires.
La « culture du viol » de Riot Games de nouveau dénoncée
La plainte concerne des éléments que Kotaku avait déjà révélés dans une enquête sur la « culture du sexisme » chez Riot Games, publiée le 7 août dernier. Elle indique notamment que des méthodes de recrutement favorisant les hommes étaient mises en place, que les hommes étaient généralement plus écoutés lors des réunions d’équipe, et que les comportements malveillants ou le harcèlement sexuel étaient légion. Une employée aurait ainsi découvert une chaîne d’email dans laquelle des collègues se demandaient quel effet cela ferait de « la pénétrer ». L’un d’entre eux avait ajouté qu’elle serait correcte pour un soir, à condition de ne jamais la rappeler ensuite.
Brandon Beck, le cofondateur du studio, aurait lui érigé en slogan de l’entreprise la phrase « non ne signifie pas nécessairement non ». Lorsqu’un employé a indiqué que cela alimentait la culture du viol, il lui a été indiqué que son temps au sein de Riot Games était « limité ». Il aurait été poussé vers la sortie peu de temps après.
Riot Games assure avoir fait de la lutte contre le harcèlement une priorité
Riot Games a expliqué dans un communiqué transmis à The Verge qu’il se refusait à évoquer les détails d’une affaire en cours. « Nous pouvons dire que nous prenons chaque accusation de ce type au sérieux, et enquêtons dessus, a indiqué un porte-parole. Nous restons engagés dans une profonde et compréhensive évolution de notre culture, pour nous assurer que Riot est un endroit où tous les Rioters s’épanouissent. »
À la suite de la publication de l’enquête de Kotaku cet été, Riot Games a affirmé à plusieurs reprises que combattre le harcèlement sexuel et les autres conduites discriminatoires envers les femmes était l’une de « ses plus grandes priorités ». Comme le remarque le média spécialisé, plusieurs cadres dont les noms étaient mentionnés dans l’enquête sont pourtant toujours en poste dans le studio de développement. C’est le cas de Scott Gelb, accusé d’avoir agressé sexuellement l’une des plaignantes, et d’avoir tenu des propos sexistes à son égard.
Les deux plaignantes demandent le versement de dommages et intérêts, compensant l’écart entre leurs salaires et celui des hommes employés dans l’entreprise, et les abus dont elles ont été victimes. Un procès doit avoir lieu dans l’État de Californie, aux États-Unis, où les discriminations genrées au travail et les inégalités de salaire basées sur le genre des employés sont illégales. On ignore encore la date de ce procès.
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