Palmer Luckey n’a décidément pas fini de faire parler de lui. Le cofondateur décrié d’Oculus, l’entreprise de réalité virtuelle rachetée par Facebook, avait quitté sa maison-mère en mars 2017 à la suite d’un scandale. Le Wall Street Journal révèle dans un article publié le 11 novembre qu’un autre motif serait derrière tout ceci.
Une carrière entachée par un scandale
Oculus avait été rachetée par Facebook en mars 2014, pour la coquette somme de 2 milliards de dollars, alors qu’elle ne vendait, à l’époque, aucun produit, et ne générait de fait pas le moindre bénéfice. Mark Zuckerberg y voyait malgré tout l’avenir, et était persuadé d’avoir fait une belle affaire.
À la suite de ce rachat, Palmer Luckey, le cofondateur de l’entreprise, est devenu une star. En août 2015, il faisait ainsi la Une du Time.
Seulement voilà : au moment de la sortie du casque Oculus Rift en septembre 2016, Palmer Luckey s’est retrouvé au cœur d’un scandale. Le public a découvert qu’il investissait d’importantes sommes d’argent (et beaucoup de temps) dans Nimble America, un groupe pro-Trump réputé pour ses campagnes de harcèlement sexistes et racistes contre Hillary Clinton.
Facebook a pris ses distances avec Palmer Luckey après ces révélations (et un procès intenté à Facebook et gagné par ZeniMax, pour vol de technologie). Le 31 mars 2017, Palmer Luckey quittait Facebook, avec les félicitations de la firme de Mark Zuckerberg.
Palmer Luckey aurait prévu d’attaquer Facebook en justice
Personne n’a jamais vraiment su pourquoi il avait quitté l’entreprise : avait-il été licencié, ou était-il parti de son plein gré ? Était-ce à cause de l’affaire Nimble America ? Selon le Wall Street Journal, ce départ serait en fait lié à des pressions exercées par Facebook sur Palmer Luckey.
L’entreprise, y compris son fondateur Mark Zuckerberg, auraient poussé le père d’Oculus à afficher publiquement son soutien à un candidat libertaire aux présidentielles, Gary Johnson, pour s’éloigner de l’image véhiculée par Nimble America.
Le média américain rapporte que le départ de Palmer Luckey n’était pas volontaire, et que Facebook l’a au mieux poussé vers la sortie, avec une belle somme d’argent (100 millions de dollars) dans les poches.
Facebook s’est défendu dans un communiqué d’avoir renvoyé Palmer Luckey en raison de ses opinions politiques, indiquant que c’était à lui d’en décider. De son côté, l’entrepreneur n’a pas commenté les informations du Wall Street Journal. Selon des sources proches, il aurait embauché un avocat dans le but de poursuivre Facebook en justice, pour discrimination en raison de ses idées politiques. Ceci est proscrit en Californie.
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