Pas toujours facile de construire son projet professionnel dès le collège/lycée, surtout quand on a pour marotte l’informatique. C’est d’autant plus vrai quand on est attiré par les métiers du cloud, soit le stockage de données via des solutions distantes. Faut-il privilégier une grande école ou un cursus universitaire ? Des études longues ou courtes ? Et être nécessairement incollable sur tout ce qui concerne l’actualité « geek » ? Éclairage avec Fanny Colette, directrice des ressources humaines au sein de l’hébergeur web IKOULA.
Pour devenir ingénieur réseau, l’experte recommande une école d’ingénieur « avec la spécialisation télécom et réseau. » Différentes écoles en France proposent cette formation, à l’instar de Télécom Lille, CPE Lyon, le CESI de Reims ou encore Polytech Grenoble. Pour les différents postes qui concernent directement la sécurité, il est préférable d’opter pour une formation spécialisée. En cursus initial, à travers une Licence pro en cyberdéfense puis par exemple en Master en droit du cyberespace. Ou par des formations dispensées par des organismes une fois que l’on est déjà salarié.
Le service support opérationnel comme porte d’entrée chez IKOULA
Pour travailler dans l’infogérance, c’est un peu plus particulier à IKOULA. En effet, l’équipe est principalement issue du service client. Fanny Colette nous explique pourquoi : « le service support opérationnel est une porte d’entrée. C’est ce qui permet de bâtir toutes les connaissances, de connaître par cœur les produits et services. Après une période allant de deux à plusieurs années selon les profils, il est alors possible d’accéder aux postes du service infogérance ou R&D par exemple.» De nombreux collaborateurs du service client sont auréolés d’un BTS SIO (comprenez par là, « Services Informatiques aux Organisations »), qui fait figure de diplôme idéal car le plus proche du poste en termes de compétences techniques.
Dans tous les cas, chaque salarié d’un data center se doit de suivre des formations et cela tout au long de sa carrière. « C’est essentiel : la technique évolue très vite et il faut constamment s’adapter pour rester à la pointe. Par exemple, chez IKOULA, au-delà des formations externes, de nombreuses formations techniques sont délivrées en interne, le manager est un référent en termes de formation. Il doit maintenir à jour les connaissances des équipes sur les systèmes. »
Au-delà du diplôme, la passion de l’informatique
Mais le diplôme et les formations ne font pas tout. Pour travailler dans le cloud, il faut naturellement avoir beaucoup d’affinités avec l’environnement technique et être un « amoureux de l’informatique ». Fanny Colette détaille : « Mieux vaut être totalement mordu d’informatique, être ‘geek’ et baigner dans cet univers pour ainsi être à jour en termes de connaissances. Ce qui est toujours plus simple quand on est intéressé. »
« Mieux vaut être totalement mordu d’informatique »
Preuve en est, si un candidat n’a pas obtenu son diplôme pour une raison ou une autre. Ce n’est pas forcément une barrière à l’embauche. « Dans le cadre de chaque recrutement, des tests techniques nous permettent de valider le niveau des candidats. Avoir son diplôme est toujours mieux bien entendu, mais ça ne veut en aucun cas dire que le test sera mieux réussi ! L’expérience compte également ! » À noter néanmoins que le diplôme peut, comme ailleurs, jouer sur le salaire.
Le sens du service client
Pour travailler dans un centre de données, sachez que même la passion et la technique ne suffisent pas. Il est aussi indispensable d’entretenir un certain sens du service client, et ce qu’importe la branche que l’on vise. « Que l’on soit directement en contact avec les clients ou non, dans un data center, tout ce que l’on fait répond toujours à leurs besoins, commente la DRH. C’est pourquoi il faut être très préoccupé au sens positif du terme par la sécurité en général que ce soit du côté de la sécurité informatique, de la protection des données… »
Enfin, au-delà des compétences métier, l’entreprise porte également son attention sur trois « Softskills Ikoula » qui définissent son ADN humain : « savoir partager ses connaissances et l’information », « être créatif et avoir le sens de l’initiative » et « avoir le sens de l’efficacité ».
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