Dans les mois qui ont précédé la présentation de la Freebox Delta, Free avait mis en garde sa clientèle : les tarifs allaient être revus à la hausse, afin de viser un « positionnement haut de gamme », écrivait le fournisseur d’accès à Internet dans des documents financiers. Et ce désir « d’améliorer l’expérience de l’abonné », avec moult avantages, se traduira par « des niveaux de prix plus élevés ».
Le FAI n’a pas menti. L’arrivée de la Freebox V7 a été accompagnée de tarifs auxquels le trublion des télécoms ne nous avait plus guère habitués : la Freebox Delta coûte 480 euros à l’achat et l’abonnement grimpe à 49,99 euros par mois (ou plus si l’internaute veut par exemple Netflix en ultra haute définition). À ces montants, il faut aussi inclure les frais de migration et les frais de mise en service.
Mécontentement des clients de Free
Ces sommes font justement l’objet d’une protestation sur les réseaux sociaux. C’est ce qu’observent nos confrères de FrAndroid. De base, les frais de mise en service sont facturés 99 euros et les frais de migration coûtent 49 euros. En principe, ces frais de migration sont censés être offerts pour les clients les plus fidèles du FAI, mais dans les faits il semble que cette fidélité ne soit pas toujours prise en compte.
Comme l’explique FrAndroid, les frais de migration sont offerts si le client peut justifier d’une fidélité de huit ans, c’est-à-dire à une époque où la Freebox Révolution, sortie à la toute fin de l’année 2010, n’était même pas encore connue. Or, écrit le site, une remise à zéro peut survenir dans certains cas, par exemple au moment d’un déménagement. Tant pis s’il est resté fidèle d’un logement à l’autre.
D’autres abonnés regrettent aussi l’absence de geste commercial sur le coût de la mise en service, qui aurait permis de faire un distinguo entre celles et ceux qui étaient avec Free avant l’arrivée de la Freebox Delta et les autres qui ne sont arrivés chez l’opérateur qu’après. Dans les deux cas de figure, Free applique la même tarification fixe. Et là aussi, la pilule passe mal.
Certes, Free a compris qu’il y a une bataille en cours pour la domination de la tech dans le salon et que la box a une carte à jouer avec sa box — c’est pour cela que la Freebox Delta est un fourre-tout technologique qui permet d’avoir accès à toutes sortes de services et de technologies relativement simplement. Pratique et simple, malgré les nombreuses ombres à ce tableau d’ensemble.
Mais cela se fait au risque d’écorner son image de disrupteur dans les télécoms, que le FAI a acquis d’abord dans l’ADSL avec son fameux abonnement à moins de 30 euros par mois puis dans le mobile avec ses deux forfaits à moins de 20 euros. Certes, l’opérateur a aussi imaginé une alternative, la Freebox One, mais ce n’est pas tout à fait celle vers laquelle sa clientèle souhaite aller de prime abord.
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