C’est peut-être bien l’une des actions les plus banales du quotidien : cliquer sur un lien. C’est d’ailleurs là peu ou prou tout ce que nous faisons lorsque nous naviguons sur Internet. Mais vous êtes-vous seulement déjà demandé ce qu’il se passait réellement lorsque vous cliquiez ici et là ?
Cliquer sur un lien c’est avant tout cliquer sur l’URL (« Uniform Ressource Locator » ou localisateur uniforme de ressource dans la langue de Molière) qui lui est attribuée en hyperlien. L’URL elle-même est un raccourci, car « il faut la voir comme une simple chaîne de caractères où chaque élément renvoie à une indication, explique Jean-Charles Mulem, responsable réseau chez l’hébergeur web Ikoula. Par exemple, le ‘https’, qui prouve que le lien est sécurisé. Le ‘.fr’, qui n’est autre que la dénomination par pays, ici la France, etc. ».
Imaginer le navigateur et le serveur comme deux postiers
Pour mieux comprendre le trajet d’un clic, il faut ensuite imaginer son parcours comme un échange permanent de lettres et colis entre deux postiers, votre navigateur et le serveur qui héberge le site auquel vous souhaitez accéder. En effet, chaque page web est enregistrée sur un serveur. Et pour la lire, votre navigateur doit donc nécessairement demander l’accès, en délivrant dans un premier temps une flopée d’informations pratiques via ce qu’on pourrait schématiser par un recommandé.
Pêle-mêle, sa version, la langue parlée, l’appareil utilisé (smartphone ? tablette ? ordinateur ?) ainsi que son système d’exploitation et l’adresse IP devront y figurer. En échange de ces données, le serveur renvoie le navigateur vers le contenu de la page demandée de la même manière. « Il faut imaginer un échange permanent de lettres et colis en temps réel, simplifie notre expert. Cela explique aussi pourquoi de temps en temps il y a des temps de chargement pour afficher une page. À l’instar du facteur en camion qui tombe sur des bouchons, le serveur peut être ralenti, car le trafic y est plus intense, voire complètement saturé. On lui envoie beaucoup de lettres et il n’a pas le temps d’envoyer des paquets en retour à tout le monde. »
Des informations indispensables pour le serveur
Pourquoi donner toutes ces informations au serveur ? Pour vous faciliter la vie, pardi. La plupart du temps, celui-ci vous envoie une version de la page adaptée à l’appareil que vous utilisez – ordinateur, tablette, smartphone… Si vous accédez directement au bon format, c’est parce que votre navigateur a, à l’intérieur de sa « lettre de demande d’accès », mentionné au serveur sur quel appareil vous naviguiez.
Suivant le même ordre idée, c’est aussi pourquoi votre navigateur affiche toujours ou presque le pendant français du site quand cela est possible. En précisant au serveur la langue parlée, il vous évite de réaliser une énième démarche manuellement. Soit trouver la bonne langue… Efficaces, ces deux « postiers » !
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