Le FlexPai de Royole est présent au CES 2019 pour convaincre la presse de l’intérêt des téléphones pliables. Bien tenté.

C’était l’heure du bain de foule pour le FlexPai de Royole, l’un des premiers smartphones pliables à avoir fait une apparition — remarquée — à la fin de l’année 2018. Présenté au CES 2018 et déjà commercialisé en Chine (pour 1 300 dollars environ), le smartphone est passé entre les mains de plusieurs journalistes spécialisés tech.

Et on ne peut pas dire que le FlexPai a franchement convaincu l’audience. « Le FlexPai n’est intéressant que grâce à la technologie qu’il embarque. En tant que smartphone, il est horrible », tacle TechRadar dans son aperçu publié le 8 janvier 2019. The Verge ne dit pas mieux et met au pilori les faiblesses logicielles : « À chaque fois que vous devez le retourner ou le plier/déplier, il se perd ». 

Le hardware souffre

Malgré l’emploi d’un Snapdragon 855 épaulé par 6 Go de RAM, Techradar a été très étonné par le manque de rapidité du FlexPay : « Prendre une photo est lent. Passer de la tablette au téléphone est lent. Lancer les paramètres demande un appui plus prononcé et, devinez quoi, il est lent ». De toute évidence, la surcouche Water OS développée par Royole a besoin d’être peaufinée.

The Verge n’a pas été très tendre avec l’ensemble de l’appareil. Au-delà de la partie software qui peut afficher les applications n’importe comment ou lancer l’appareil photo sans le vouloir, notre confrère déplore un écran AMOLED de 7,8 pouces criblé de défauts (banding, couleurs hyper saturées), comparable aux premières générations proposées par Samsung (cela commence à dater). Si la densité de pixels — 308 — est suffisante, elle reste loin des meilleurs (538 pour le Mate 20 Pro de Huawei).

Smartphone pliable Royole FlexPai // Source : Royole

Smartphone pliable Royole FlexPai

Source : Royole

Techradar, de son côté, reste impressionné par cette promesse qui consiste à transformer une tablette en deux téléphones indépendants (on peut même installer deux cartes SIM). Royole prétend que l’écran peut résister à 200 000 pliures, soit 100 par jour pendant cinq ans. Cette distinction rend néanmoins la prise en main parfois compliquée, surtout quand le FlexPai est replié, dixit FrAndroid : « C’est cette fameuse charnière qui crée un espace vide entre les deux côtés du téléphone, ce qui non seulement rend l’appareil plus épais, mais complique aussi sa prise en main. » En prime, des bulles d’air disgracieuses font leur apparition.

En bref, le FlexPai est la preuve qu’un smartphone pliable peut exister. Mais il va falloir plusieurs correctifs pour en faire un produit plaisant à utiliser. Peut-être chez Samsung ?

Source : Numerama

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