Voilà deux mois qu’Orange ne commercialise plus d’abonnement à la téléphonie fixe « traditionnelle », c’est-à-dire celle reposant sur la technologie du réseau téléphonique commuté (RTC). À la place, l’opérateur historique fournit une alternative reposant sur la technologie IP. Son usage est basique, mais nécessite l’ajout d’un boîtier spécial afin de faire transiter les communications par Internet.
Cet abandon de la technologie du RTC ne concerne pour l’heure que les personnes qui déménagent dans leur nouveau logement et qui, de fait, doivent actualiser leur abonnement. Pour les autres, rien ne surviendra avant 2023 (ou 2021 dans quelques zones expérimentales) — à condition, bien sûr, de ne pas changer d’habitation au cours des quatre prochaines années.
Le gouvernement cherche à rassurer
Cette bascule du RTC vers l’IP, annoncée l’été dernier, mais planifiée depuis bien plus longtemps que cela, a suscité quelques inquiétudes, notamment du côté des élus. C’est le cas de la députée Perrine Goulet, qui s’est adressée mi-septembre au gouvernement pour lui faire part de ses craintes. Quelques problèmes pourraient en effet apparaître pendant cette phase de transition.
Ces problèmes, les services du secrétaire d’État chargé du Numérique les ont écartés de la main. Dans leur réponse, ils rappellent au préalable que le RTC « ne permet plus de répondre aux nouveaux besoins » et que l’emploi d’une technologie « plus moderne » est « nécessaire », de manière « à offrir un service de téléphonie fixe de qualité pour tous ». En clair, le réseau téléphonique mute : il ne disparaît nullement.
Ce changement ne signifie pas l’arrêt de la téléphonie fixe
En outre, le gouvernement fait remarquer que le transfert du RTC vers l’IP ne signifie en aucun cas que les particuliers ont l’obligation de souscrire à une offre Internet. Orange continue « de proposer une offre de téléphone fixe seule », au même prix qu’avant. Simplement, les communications transiteront grâce à une « technologie plus robuste et pérenne ».
Lorsque le RTC commencera à être progressivement désactivé, à partir de 2023, ces arrêts « seront annoncés zone par zone cinq ans avant la fermeture effective du service », observe le gouvernement. Certaines de ces bascules surviendront même bien plus tard, du fait d’un étalement des opérations dans le temps. En outre, le régulateur des télécoms, impliqué depuis 2015 dans ce chantier, demeure « vigilant ».
« Dans les faits, les consommateurs conserveront leur numéro actuel et leur ligne, sans surcoût », continue l’exécutif. « Les opérateurs fournissent gratuitement un petit boîtier VoIP permettant de relier le téléphone fixe au réseau téléphonique », pour celles et ceux ne voulant ni accéder au réseau télévisé ni à Internet. Orange prévoit de prévenir au fur et à mesure les foyers sélectionnés pour basculer sur l’IP.
Quant aux professionnels, là encore des dispositions ont été prises. Le gouvernement explique ainsi que des « solutions de substitution ont été développées pour les usages spéciaux machine à machine du RTC des professionnels des secteurs d’activité tels que les alarmes, la supervision, la télésurveillance, ou encore les ascenseurs ».
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