Vous n’aimez pas un artiste dont les musiques sont proposées sur Spotify ? Il sera bientôt possible de ne plus le voir sur le site ou l’application, a repéré le site spécialisé Thurrott lundi 21 janvier.
Les artistes bannis des playlists et classements
Une nouvelle fonctionnalité est actuellement testée auprès de quelques utilisateurs. Elle permet de bloquer des artistes sur la plateforme, grâce à un simple bouton. Ils n’apparaîtront alors plus dans les playlists générées automatiquement par Spotify comme les « découvertes de la semaine » ou les « daily mix ». Ils ne seront pas non plus dans les classements mondiaux. En fait, il semblerait qu’à partir du moment où l’on bloque un artiste, on ne puisse même plus accéder volontairement à ses chansons. Il faudra le débloquer au préalable.
Le bouton, qui devrait arriver dans une prochaine mise à jour selon Thurrott, était demandé par les utilisateurs depuis un moment déjà. Elle permettra non seulement de bloquer des artistes dont on n’aime pas les musiques, mais aussi éventuellement ceux que l’on juge problématiques.
Spotify contourne le débat sur sa prétendue neutralité
En mai 2018, Spotify avait annoncé par exemple le retrait des chansons de R. Kelly, accusé de violences sexuelles et accusé de diriger une secte dans laquelle des femmes sont gardées enfermées. D’autres services comme Apple Music avaient pris des décisions similaires.
Spotify avait également décidé de ne plus inclure de musiques du rappeur XXXTentacion dans ses playlists, car l’artiste est accusé de violences sur une femme enceinte. La plateforme a failli revenir sur cette décision, mais des employés, employées et des artistes influents ont fait pencher la balance de l’autre côté.
Ces actualités ont rouvert en 2018 le débat sur la neutralité des plateformes comme Spotify. Celles-ci affirment généralement qu’elles ne sont encore que de simples hébergeurs, alors qu’elles ont aujourd’hui le pouvoir, de par leurs algorithmes notamment, de mettre en avant ou pas certains contenus.
Jusqu’à présent, Spotify assurait qu’il n’était pas possible de mettre en place un système de blocage efficace. Il semblerait que la plateforme ait finalement trouvé un moyen d’y parvenir. Pour elle, cela peut aussi être un moyen de contourner l’idée de responsabilité : ce n’est plus à elle de juger quels artistes ou contenus sont problématiques, mais aux utilisateurs et utilisatrices. Les autres plateformes de musique ou vidéos à la demande pourraient s’en inspirer, entre autres pour choisir de ne pas voir de films réalisés par des personnes accusées de violences sexuelles – ou des contenus juste de piètre qualité.
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