Molotov, qui distribue des chaînes de télévision sur internet, est en discussion exclusive avec Altice France en vue d’une entrée majoritaire au capital de la startup.

« Molotov et Altice France entrent en discussion exclusive en vue d’accélérer le développement de la start-up en France et à l’international », ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué de presse conjoint le 30 janvier 2019.

Ces discussions portent sur une entrée majoritaire de la maison-mère d’SFR au capital de Molotov, ce qui constituerait de fait un rachat de l’entreprise. Le communiqué conjoint se veut rassurant : « Molotov conservera sa marque, ainsi que sa démarche universelle et ouverte à tous », mais ne dit pas exactement si le service continuera à être gratuit.

Molotov

Molotov

Molotov se décrit comme un service de « télé sur place et à emporter » sur son site officiel. Lancé en 2016, il permet de regarder par internet, en direct et gratuitement, un grand nombre de chaînes françaises. Il revendique 5,5 millions d’utilisateurs, dont la moitié qui l’utiliserait « régulièrement tous les mois », selon l’un des cofondateurs, Jean-Marc Denoual.

Quel modèle économique ?

Mais la startup a toujours eu du mal à trouver un modèle économique viable. Elle essayait de lever des fonds depuis quelques temps, avec plus ou moins de succès. Récemment, les Echos avaient rapporté que la startup était au « pied du mur » après que des négociations exclusives avec France Télévisions avaient échouées.

La veille de l’annonce des négociations exclusives avec la maison-mère d’SFR, Molotov annonçait pourtant à nos confrères de Frandroid que l’entreprise allait « bien » et qu’elle n’était « pas à vendre ». « Nous démentons catégoriquement toute opération d’achat et nous annoncerons prochainement un investissement majeur dans Molotov », affirmait de son côté Jean-David Blanc, un des cofondateurs, aux Echos le 23 janvier dernier.

En juin dernier, Libération apprenait que France Télévisions, TF1 et M6 avaient également tenté de racheter ensemble Molotov, mais que la startup française avait demandé près de 100 millions d’euros, une somme jugée trop élevée par les groupes, qui ont préféré s’accorder pour investir moitié moins dans la future plateforme de SVOD, Salto.fr.

Altice est un géant des télécoms dirigé par Patrick Drahi. Le groupe s’est diversifié en investissant notamment dans les médias BFM ou Libération.

Image d'accueil de la plateforme SALTO // Source : Salto.fr

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Source : Salto.fr
Source : Montage Numerama

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