Depuis le 7 mai et jusqu’au 17 juin 2007, WAT.tv (filiale de TF1) et la maison de disques EMI organisent un grand radio-crochet avec quatre contrats chez EMI à la clé. Mais attention aux conditions contractuelles…

Le langage tout droit sorti des spécialistes de la communication frise le ridicule, autant que le nom de l’opération : WAT the fuck. « C’est quoi ce bordel ? », c’est pourtant le nom de l’opération très sérieuse de découverte de talents lancée par WAT, la filiale web 2.0 de TF1, et la maison de disques EMI. Les deux partenaires, qui ont multiplié les initiatives communes autour de WAT depuis le lancement de la plate-forme, donnent vie au projet de simili-Star Academy dont nous avions parlé il y a plusieurs semaines (Olivier Abecassis, si vous lisez ces lignes, il ne sert à rien de s’énerver – encore – de la comparaison).

Lancée à grand renfort de newsletter la semaine dernière, WAT the fuck vise à faire émerger de nouveaux talents de la musique sur Internet, quelque soit leur genre musical. Avec à la clé 4 contrats chez EMI, la maison de disques britannique.

Mais il ne suffit pas d’être talentueux dans la musique ou le chant. Il faut aussi (surtout ?) avoir un grand talent de networker pour fédérer autour de soi une communauté, et donc faire économiser des frais de marketing. La leçon Kamini a bien été apprise. « Crée ta page, tu mets un max de sons et d’images, ensuite tu rameutes tes potes, ta famille, tes voisins, tes exs, tu les fais tous voter pour toi. Il faut que tu deviennes incontournable sur le web via ta page WAT et tu prouveras au jury professionnel que c’est toi qui mérites d’être l’artiste WAT the fuck« , peut-on entendre dans la vidéo de présentation :

9 % de droits d’auteurs pour le gagnant, hors abattements

D’après les informations présentées dans le règlement du jeu, « Le contrat d’enregistrement exclusif qui sera proposé au gagnant prévoit […] une redevance égale au minimum à 9% du Prix de Gros Hors Taxes (base BIEM avec abattements usuels)« . Les abattement sur base BIEM peuvent faire baisser la redevance réellement perçue de 10 à 20 %, voire plus, pour des motifs plus ou moins obscurs de frais pour pochette ou de rabais clients, par exemple. Au final, sur un album issu de « Wat the fuck » que le public paiera 16 euros TTC, l’internaute vainqueur du contrat avec EMI gagnera autour de 1,10 euros par CD vendu. « Seul le contrat d’enregistrement exclusif prévoira la rémunération exacte du candidat gagnant, pour chaque mode de circuit de distribution« , prévient le règlement.

Evidemment, personne ne viendra mettre le couteau sous la gorge de l’artiste pour qu’il signe le contrat proposé…

… Sauf que :

« En participant au Concours et en acceptant les règlement du Concours, vous vous engagez d’ores et déjà à accepter le contrat d’exclusivité présenté« .

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