Comme les avions de ligne qui ont besoin d’une tour de contrôle pour organiser le trafic autour de l’aéroport, l’arrivée dans un avenir plus ou moins proche des drones en zone urbaine requerra aussi de gérer la circulation des aéronefs sans pilote. Sauf qu’au lieu d’avoir des contrôleurs de chair et d’os pour réguler les activités aériennes dans les parages, le système envisagé pour les drones sera automatisé. C’est en tout cas dans cette direction que la NASA s’oriente.
L’agence spatiale américaine travaille en effet depuis plus de quatre ans à un contrôle aérien automatisé des drones. Elle a commencé à s’y intéresser au moment où plusieurs entreprises ont dévoilé ou fait quelques démonstrations avec des drones de livraison — en particulier Amazon avec Air Prime et Google avec son projet Wing –. Depuis, des tests de livraison ont eu lieu dans quelques pays.
Enjeux cruciaux
Les expérimentations de la NASA, elles, ont débuté en 2016 et semblent aujourd’hui sur le point de se finir. En tout cas, l’organisme en est au dernier stade technique de ses tests, fait savoir CNBC. Deux démonstrations doivent avoir lieu aux États-Unis, l’une au Nevada et l’autre au Texas, respectivement à Las Vegas et à Corpus Christi. Il s’agit de démontrer que le système peut « gérer efficacement et en toute sécurité la circulation des drones dans une zone urbaine ».
L’enjeu est crucial, car une fois que les derniers obstacles techniques et réglementaires seront levés, il faudra s’attendre à voir le ciel se remplir de drones, que ce soit à des fins de livraison ou pour remplir d’autres tâches (comme des drones pour les services publics, les médias ou de secours par exemple). Or, ce qui est à craindre est que les drones se percutent entre eux, se fracassent sur les bâtiments ou heurtent des oiseaux, pour ensuite tomber au sol et, peut-être, sur un passant.
À l’heure actuelle, la règlementation française interdit aux personnes opérant des drones de les utiliser au-dessus de l’espace public et en agglomération. Plusieurs autres consignes sont à respecter : ne pas survoler les personnes, ne pas perdre de vue son drone, ne pas dépasser l’altitude de 150 mètres, ne pas approcher les sites sensibles ni les aéroports ou encore ne pas voler la nuit.
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