Palmer Luckey en a-t-il définitivement fini avec la réalité virtuelle ? Il semblerait bien. L’inventeur décrié du casque de VR Oculus Rift a remporté un contrat important avec sa nouvelle entreprise, a révélé The Intercept samedi 9 mars. Il travaillera sur des technologies de drones pour le Pentagone.
Du succès d’Oculus aux scandales
La carrière de Palmer Luckey a été pour le moins mouvementée. Elle décolle en 2012, lorsqu’il présente lors du salon dédié aux jeux vidéo E3 un prototype d’un casque de réalité virtuelle. Le jeune homme lance une campagne Kickstarter pour financer son projet (dont l’objectif de 250 000 dollars a été atteint en 2 heures). Sa société, Oculus VR, est encensée par la critique : le Rift est le 1er casque de VR à la fois fonctionnel et peu encombrant.
En 2014, la société de Palmer Luckey est rachetée par Facebook pour la modique somme de 2 milliards de dollars. Elle ne génère à l’époque aucun bénéfice, et le casque Oculus Rift n’est toujours qu’un simple prototype.
Alors qu’il fait les couvertures des plus grands magazines, l’entrepreneur est rattrapé par un premier scandale. En pleine campagne présidentielle américaine, on apprend qu’il a investi beaucoup d’argent dans Nimble America, un groupe pro-Trump réputé pour avoir fomenté des attaques racistes et sexistes, notamment contre la candidate Hillary Clinton.
Quelque temps plus tard, la société ZeniMax l’accuse de vol de technologies. Facebook est condamné pour un motif (violation d’accord de confidentialité) à payer 500 millions de dollars de dommages et intérêts. En mars 2017, Palmer Luckey quitte Facebook. Le Wall Street Journal révélera plus d’un an plus tard que les motivations de ce départ étaient politiques.
Un projet de drones intelligents controversé
Après son départ de Facebook, Palmer Luckey a émis l’idée d’investir dans le concurrent d’Oculus, Vive, puis s’est lancé dans la surveillance militaire. L’homme aujourd’hui âgé de 26 ans a finalement créé une nouvelle société baptisée Anduril.
Anduril, a révélé The Intercept, a remporté un contrat en 2018 avec le Pentagone, le centre de commandement militaire américain. Elle travaillera sur le Projet Maven – un programme de drones militaires reposant sur de l’intelligence artificielle – et sur l’intelligence artificielle militaire en général.
Le contrat qu’a pu consulter The Intercept ne contient pas davantage de détails. Pour le moment, l’on sait juste que le projet Maven consiste à détecter des personnes dans une zone grâce à des drones intelligents.
Google devait travailler sur ce projet, mais l’a finalement abandonné, à la suite de protestations de ses employés. Palmer Luckey, qui développe par ailleurs un projet de mur-frontière virtuel, semble avoir été moins sensible aux arguments d’éthique.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !