Alors que le président de l’UFPI (Union des Producteurs de Phonogrammes Indépendants) Stéphane Bourdoiseau demandait encore et toujours plus d’aides fiscales pour les maisons de disques – elles ont déjà eu des crédits d’impôts supplémentaires avec la loi DADVSI, la discussion a tourné autour de la riposte graduée. Elle était notamment appelée de ses voeux par le président de la Fnac Denis Olivennes, qui souhaite néanmoins que soit menée parallèlement une réflexion sur les prix. Les volumes de consommation augmentant avec le numérique, il lui semble logique que les prix baissent pour favoriser l’effet de levier pour toute la profession.
De son côté, le très rentre-dedans et lobbyiste en chef Pascal Rogard, Directeur Général de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), a souhaité que « la relance de la riposte graduée avec les FAI et le nouveau ministre de la Culture [soit] une priorité ». « Il faut se donner au moins deux ans pour en évaluer son efficacité« , a demandé Pascal Rogard, qui souhaite donc intensifier la répression contre les internautes qui téléchargent des films sans autorisation. Le même demande par ailleurs à ce que les FAI contribuent davantage au fonds de soutien prévu par la loi (le Cosip) qui sert à financer la création audiovisuelle. Laquelle contribution ne peut se faire, in fine, qu’avec l’argent versé aux FAI par les abonnés qui seront poursuivis par la SACD. Le beurre, l’argent du beurre… et la crémière. Si cette politique ne suffit pas, « les auteurs se laissent le droit de lancer des contentieux si leurs droits n’étaient pas respectés », a prévenu M. Rogard.
Rappelons que Christine Albanel, la nouvelle ministre de la Culture, a déjà indiqué la ré-ouverture du chantier de la riposte graduée, en misant sur des accords privés entre FAI et professionnels du cinéma et sur le musellement de la CNIL pour contourner la censure du Conseil constitutionnel. Une certaine idée de la démocratie.
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