Pour savoir qui a des chances de « matcher », l’application de rencontres Tinder utilise des algorithmes. Elle explique (enfin) comment ils fonctionnent.

Tinder a longtemps utilisé ce qu’il appelait un « score de désirabilité » pour savoir quels utilisateurs pourraient éventuellement se correspondre. Ce n’est plus le cas, comme l’a expliqué l’entreprise dans une publication datée du vendredi 15 mars. Désormais, ce sont des algorithmes un poil plus complexes qui décident.

L’activité sur l’application, un critère déterminant

Les « score de désirabilité » ou « Elo Score » étaient des scores attribués à chaque utilisateur de l’application de rencontres. Ils étaient déterminés en fonction de plusieurs critères comme le nombre de « matchs » (le fait que deux personnes aiment leurs profils respectifs). Si un utilisateur avait beaucoup de « matchs », des profils également très appréciés lui étaient proposés.

Un « match » se fait quand deux personnes likent leurs profils respectifs. // Source : Montage Numerama

Un « match » se fait quand deux personnes likent leurs profils respectifs.

Source : Montage Numerama

Ce sont aujourd’hui des algorithmes qui choisissent ces profils, explique Tinder. L’entreprise précise que les personnes qui utilisent le plus l’application sont susceptibles d’avoir plus de matchs. L’algorithme essaye en effet de faire matcher des personnes qui sont actives sur l’application et surtout, qui sont actives en même temps. « On veut que vous parliez et que vous vous rencontriez dans la vraie vie », justifie Tinder.

Ce critère serait la partie la plus importante de l’algorithme. Il y a ensuite d’autres critères primordiaux comme la proximité géographique, évaluée en fonction de sa géolocalisation. « C’est toujours amusant de rencontrer quelqu’un de son quartier car vous faites partie d’une même communauté », est-il indiqué. L’âge et le genre de la personne sont également pris en compte.

Fini le score de désirabilité

Tinder détaille aussi les critères qui ne sont pas utilisés. La couleur de peau par exemple n’est pas un critère, et le salaire non plus. L’entreprise assure que son algorithme est pensé pour être ouvert et non stéréotypé. Elle se vante d’avoir de plus en plus de mariages interraciaux (au sens américain, où des statistiques ethniques sont établies) de personnes qui se sont rencontrées grâce à son application.

Certaines applications, notamment celles qui s’adressent à des communautés bien spécifiques (personnes aisées, avec des intérêts communs, etc.) sont régulièrement accusées de favoriser l’endogamie sociale, c’est-à-dire le fait de sortir avec des personnes qui nous ressemblent. C’est moins le cas sur Tinder.

Le « score de désirabilité » n’est plus utilisé depuis longtemps

Tinder explique que le « score de désirabilité » n’est plus utilisé depuis longtemps. L’application admet cependant à demi-mot que l’algorithme s’adapte toujours selon les personnes qui ont liké votre profil. « Notre système actuel ajuste les matchs potentiels que vous voyez à chaque fois que votre profil est liké ou non », indique Tinder sans donner davantage de détails à ce sujet. Cela fait penser à un algorithme de Gale-Shapley, qui repose grosso modo sur l’idée que si deux personnes A et B aiment les mêmes profils, elles sont alors susceptibles de se plaire également entre elles.

Il est possible sur Tinder de déjouer un peu l’algorithme. Mais pour cela, il faudra payer. Cela permet notamment d’obtenir ce qu’on appelle des « super like », une option qui permet que notre profil soit mis en avant par rapport à d’autres.

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