À l’avenir, Google fera en sorte de montrer au grand public la variété de choix qui existe sur Android, son système d’exploitation sur mobile, que ce soit au niveau des navigateurs web ou bien du côté des moteurs de recherche.
« Il s’agira de demander aux actuels et nouveaux utilisateurs d’appareils Android en Europe quel navigateur et quelles applications de recherche ils souhaiteraient utiliser », écrit Kent Walter, le directeur juridique et vice-président sénior chez Google, dans un billet de blog paru sur le site de l’entreprise le 19 mars.
Les détails manquent, mais la trajectoire a été tracée dans les grandes lignes.
Pression européenne
Pourquoi cette décision, dont les contours sont encore flous, est-elle circonscrite à l’Union européenne ? Parce que c’est sur ce continent que la firme de Mountain View se prend amende sur amende pour des abus de position dominante. En 2018, l’entreprise américaine s’est notamment vu infliger par Bruxelles une sanction de 4,3 milliards de dollars dans une affaire concernant Android.
En réalité, les mobinautes ont toujours eu la possibilité d’utiliser un autre moteur de recherche que Google et un autre navigateur web que Chrome sur Android. Cela dit, encore faut-il le savoir. L’existence d’alternatives n’est pas sue par tout le monde. Ensuite, il reste encore à accomplir les démarches nécessaires pour les récupérer et les installer sur son smartphone ou sa tablette Android.
Comme sur Windows 7 ?
Ce que prévoit de faire Google avec Android rappelle très clairement ce qu’a dû faire Microsoft avec Windows 7 il y a quelques années, là encore sous la pression de l’Union européenne. Le géant des logiciels était alors accusé de trop mettre en avant son propre logiciel de navigation, à savoir Internet Explorer, et de l’avoir trop intégré à son système d’exploitation.
La Commission européenne avait réussi à tordre le bras à la firme de Redmond pour le contraindre de mettre un écran de sélection des navigateurs lors du premier lancement de Windows 7. Il était alors possible pour la personne de choisir entre cinq propositions, qui étaient en fait les cinq principaux navigateurs du marché à l’époque : Internet Explorer, Google Chrome, Mozilla Firefox, Safari d’Apple et Opera.
Des détails à préciser
L’annonce de Kent Walker ne dit rien de plus sur ce projet et il faudra que Google précise vite comment il compte afficher « le large choix de navigateurs et de moteurs de recherche disponibles au téléchargement sur mobile ». Ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails ? Google devrait toutefois faire attention : la Commission européenne a montré par le passé qu’elle n’apprécie pas trop les ratés.
Ainsi, combien de navigateurs web et combien de moteurs de recherche seront-ils affichés dans ce que compte mettre en place Google ? Lesquels seront retenus et sur quels critères ? Qui se chargera de les sélectionner ? Dans quel ordre les rivaux de Chrome et de Google seront-ils montrés (ordre fixe ou affichage aléatoire) ? Quelles seront les informations qui seront données au public sur ce qui se passe ? Etc.
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