L’abus d’alcool n’est pas seulement mauvais pour la santé, mais aussi pour le porte-monnaie. D’après les recherches du média The Hustle publiées en ligne dimanche 24 mars, les internautes saouls dépenseraient environ 48 milliards de dollars par an (environ 42 milliards d’euros), surtout sur Amazon.
392 euros par an et par personne
The Hustle a interrogé un peu plus de 2 000 adultes américains consommant de l’alcool. 79 % d’entre eux ont avoué avoir déjà fait au moins un achat alors qu’ils étaient sous l’effet de l’alcool. Ces achats sont conséquents : en moyenne, chacun de ces clients alcoolisés a dépensé 444 dollars (392 euros) en une année. C’est sur Amazon qu’ils craquent dans 85 % des cas.
D’après le média, les hommes et les femmes sont tout aussi susceptibles de céder à des achats compulsifs, mais les hommes dépensent plus à chaque fois. Les jeunes aussi sont plus touchés. Les « millennials » (nés entre 1980 et 2000) achèteraient saouls 13 % de fois plus que les « baby boomers » (nés entre 1945 et 1965 environ) mais dépenseraient 150 dollars de moins par an.
Les achats que l’on regrette souvent dès le lendemain seraient liés à tout type d’alcool, de la vodka au vin, en passant par la bière. Il s’agit la plupart du temps de vêtements et de chaussures mais les personnes interrogées ont aussi admis avoir commandé des sacs de pommes de terre (car pourquoi pas), des statues de carton grandeur nature de Kim Jong-Un ou une trilogie de livres sataniques.
En élargissant ses observations à la population américaine dans son ensemble, The Hustle a estimé que les personnes alcoolisées dépenseraient 48 milliards de dollars par an aux États-Unis.
Des sites qui encouragent à l’achat
Ces chiffres sont à nuancer, d’abord du fait de la manière dont l’étude a été réalisée. Elle ne porte pas sur un échantillon représentatif de la population américaine : les 2 000 et quelques personnes interrogées font partie du lectorat de The Hustle. Ils ont des revenus élevés et gagnent en moyenne deux fois plus que le salaire national moyen.
Par ailleurs, les chiffres ne prennent pas en compte les éventuels retours et remboursements qui peuvent être effectués après l’achat. Environ 20 % des objets achetés seraient ainsi retournés au vendeur.
Ils sont toutefois révélateurs de tendances de fond. Une étude a montré que les Américains qui faisaient attention à leur apparence avaient plus tendance à boire de l’alcool. Le fait que les personnes qui boivent beaucoup craquent pour des vêtements ou accessoires de mode est de fait plutôt logique.
La facilité avec laquelle on peut commander sur des sites comme Amazon joue également.
La facilité avec laquelle on peut commander sur des sites comme Amazon joue également. Nos informations de paiement sont souvent enregistrées et pré-remplies lors d’une commande et les sites mettent en place des stratagèmes pour nous pousser à craquer. Il est courant par exemple d’avoir droit en pleine nuit à des promotions temporaires qui poussent à la consommation. Pour l’éviter, le mieux est sans doute de ne pas boire, ou de rester loin d’Internet le cas échéant.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !