Le tout nouveau comité d’éthique sur les enjeux de l’intelligence artificielle (IA) de Google n’aura duré qu’une semaine. Comme l’a rapporté Vox ce 4 avril, la multinationale a finalement annulé sa création après plusieurs polémiques concernant plusieurs des membres choisis.
« Il est devenu clair, vu le contexte actuel, que le comité ne peut pas fonctionner comme nous l’avions imaginé. Nous annulons ce Conseil et nous repartons chercher d’autres solutions. Nous allons continuer à être responsables dans notre travail sur l’IA, et trouverons des manières différentes d’avoir recours à des opinions extérieures sur ces sujets », a déclaré Google dans un communiqué à Vox.
Une pétition et une démission
L’objectif de ce comité externe nommé ATEAC était de « guider le développement de l’IA chez Google de manière responsable », notamment concernant l’utilisation de ces technologies par des États dictatoriaux ou dans l’armée. Il était censé être composé de 8 membres qui se réuniraient 4 fois par an. Mais depuis l’annonce de ce comité le 26 mars 2019, rien ne s’est passé comme prévu.
La sélection d’une des membres, Kay Coles James, a été vivement critiquée, à l’extérieur mais aussi en interne, où des milliers d’employés de Google ont signé une pétition pour qu’elle ne fasse pas partie du comité. Kay Cole James est la présidente du think tank conservateur Heritage Foundation, connue pour des positions anti-personnes trans.
Dans la foulée, le 30 mars 2019, l’un des membres, Alessandro Acquisti, a annoncé qu’il refusait finalement de faire partie du comité ATEAC (pour Advanced Technology External Advisory Council) de Google.
Un autre membre, Luciano Floridi, s’est fendu d’un billet sur Facebook pour souligner que « demander à Kay Coles James était une grave erreur qui envoie le mauvais message concernant l’objectif et la nature du projet ATEAC ».
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