Apple s’est contenté d’une simple mise à jour son l’un de ses iPad les plus aimés. Sur un produit tant attendu et qui n’a aucune concurrence, comment lui en vouloir ?

L’iPad mini est assurément l’une des plus belles réussites d’Apple. Sans équivalent de taille sur son segment, la tablette compacte a très vite su convaincre. Au point qu’elle n’a jamais quitté la gamme depuis sa toute première apparition en 2012. Néanmoins, la firme de Cupertino a un peu trop tiré sur la corde avec la quatrième génération, qu’il a fait durer de 2015 à 2019 à un tarif vite devenu trop élevé. Il était donc plus que temps de faire place à l’iPad mini 5, qui est tout sauf un produit de rupture.

Dos iPad mini 5 // Source : Ulrich Rozier pour Numerama

Dos iPad mini 5

Source : Ulrich Rozier pour Numerama

En réalité, l’iPad mini 5 est la définition même de l’objet de la continuité, celui que personne n’a envie de voir changer. L’ardoise de moins de 8 pouces se contente dès lors de se mettre à la page au niveau des caractéristiques techniques, en plus de s’offrir la compatibilité avec l’Apple Pencil. Les grands chantiers, ce n’est pas pour tout de suite.

Vous aimez les bords ?

Gare au Smart Cover

Pour protéger l’écran — mais pas l’arrière — de l’iPad mini, Apple commercialise la Smart Cover. Attention à la charnière reliant la partie aimantée à la couverture : les Smart Cover des iPad semblent mieux finis.

D’une version à l’autre, Apple s’était toujours arrangé pour réduire au mieux les bords de sa tablette. Quand on regarde le tout premier iPad, sorti en 2010, et le dernier iPad Pro, disponible depuis l’année dernière, on peut facilement se rendre compte de l’évolution esthétique. Ce constat ne s’applique pas à l’iPad mini, qui n’a jamais changé de visage. Pour la cinquième génération, on prend le même design et on recommence.

Les ingénieurs n’ont même pas cherché à réduire les bords, qui dépassent les deux centimètres au-dessus et en dessous de l’écran. Les propriétaires d’un précédent modèle y sont habitués, mais Apple aurait pu gagner quelques millimètres çà et là, même en conservant le bouton Home.

Un facteur taille idéal

Car, bien évidemment, cet iPad mini 5 n’a pas droit à Face ID, la reconnaissance faciale réservée à l’iPad Pro — soit le très haut de gamme. Pour le déverrouillage, la petite ardoise fait confiance à Touch ID. Elle ne supprime pas non plus le connecteur maison Lightning (pas de USB-C), ni le port jack. Ces deux interfaces restent le présent et le passé pour Apple, qui continue de ménager la chèvre et le chou d’un produit à l’autre — parfois au sein d’une même gamme. En 2019, le choix est à faire : passer sur de l’USB-C et des solutions plus pro ou rester en Lightning pour du matériel plus grand public.

Port jack sur iPad mini 5 // Source : Ulrich Rozier pour Numerama

Port jack sur iPad mini 5

Source : Ulrich Rozier pour Numerama

Dès lors, l’iPad mini 5 reprend les forces de ses grands frères. Ou plutôt devrait-on dire : la force de ses grands frères, à savoir un facteur taille idéal pour être facilement transporté (il mesure à peine plus de 20 centimètres de long) et être tenu à une main. Et si certains estiment que sa dalle de 7,9 pouces a moins de légitimité à une époque où l’iPhone XS Max monte à 6,5, on rappellera l’écart de prix entre le plus grand des smartphones et la plus petite des tablettes. En prime, pour bien des usages, une petite tablette vaut mieux qu’un grand téléphone.

Multitâche sur iPad mini 5 // Source : Numerama

Multitâche sur iPad mini 5

Source : Numerama

L’Apple Pencil est dispo

Plein de versions

L’iPad mini 5 est disponible dans plusieurs combinaisons de coloris (argent gris sidéral et or), de stockage (64 et 256 Go) et de connectivité (Wi-Fi ou Wi-Fi + LTE avec ou sans eSIM). Les prix s’étalent de 459 à 769 euros.

Concernant l’écran laminé raisonnablement sensible aux reflets, l’iPad mini 5 reprend la technologie Retina apparue depuis le mini 2. La diagonale de 7,9 pouces est toujours animée par 2 048 x 1 536 pixels, soit une résolution de 326 pixels par pouce. Apple a néanmoins ajouté le True Tone pour adapter de la température des couleurs en fonction de l’éclairage extérieur, boosté la luminosité (500 nits) et étendu la gamme de couleurs (P3). Mises bout à bout, ces caractéristiques offrent un confort visuel appréciable et permettent la lecture d’un magazine numérique sans besoin de zoomer. Pour regarder un film ou une série sur Netflix ou MyCanal, la taille apparaît un peu juste, d’autant que le format 4:3 implique des grandes bandes noires.

La plus grande nouveauté de l’écran de l’iPad mini 5 est davantage à aller chercher du côté de sa compatibilité avec l’Apple Pencil, stylet vendu en option et introduit avec l’iPad Pro. On notera que la tablette n’a pas droit à la deuxième génération de l’accessoire, mais à la première. Doté d’une ergonomie différente et fonctionnant avec le port Lightning (pour l’appareillage et le rechargement), l’Apple Pencil 1 est quand même très convaincant à l’utilisation, surtout en matière de précision. Mais encore faut-il en avoir l’utilité compte tenu du prix (99 euros).

Contenu vidéo sur iPad mini 5 // Source : Ulrich Rozier pour Numerama

Contenu vidéo sur iPad mini 5

Source : Ulrich Rozier pour Numerama

Un boost bienvenu

L’iPad mini 5 passe de la vieillissante puce A8 (iPhone 6) à la A12 Bionic, celle des derniers iPhone (XS / XS Max). Ce gros coup de boost nécessaire permet à la tablette d’envisager l’avenir très sereinement (dans le catalogue Apple, seul le dernier iPad Pro est plus puissant). Le processeur, appuyé par le Neural Engine et un GPU intégré, est en mesure de faire tourner toutes les applications d’aujourd’hui et de demain — multitâche y compris — et la suite ARKit (réalité augmentée). Et, à moyen terme, de s’acclimater sans mal à iOS 13 et ses nouveautés que l’on espère variées.

Un iPad mini peut aussi prendre des photos. Au regard des rares évolutions apportées à cette fonctionnalité, on comprend qu’Apple l’a pensée comme un appareil d’appoint, bien plus centré sur la bureautique : scanner des feuilles, prendre des photos pour les notes, etc. Le capteur arrière, qui a la bonne idée de ne pas ressortir du dos, reste à 8 mégapixels sans mode Portrait — mais avec les Live Photos. Il est à peine mieux loti que celui disposé à l’avant, qui passe quand même de 1,2 à 7 mégapixels. Tant mieux pour FaceTime — et les selfies.

Photo nounours avec un iPad mini 5 // Source : Numerama

Photo nounours avec un iPad mini 5

Source : Numerama

Photo nounours avec un iPhone X // Source : Numerama

Photo nounours avec un iPhone X

Source : Numerama

Sur l’autonomie, Apple promet dix heures de lecture vidéo en une seule charge. En pratique, on ne sera pas aussi optimiste : une heure de contenu Netflix a avalé 18 % de l’autonomie (conseil : gare à la chauffe en cas d’utilisation prolongée). Il y a néanmoins de quoi tenir plusieurs jours avec un usage normal — navigation, mails, bureautique, réseaux sociaux et quelques contenus multimédia… Contrairement à un smartphone une tablette n’a pas vocation à être sollicitée la majorité de la journée. Et l’iPad mini remplit parfaitement son rôle. Jusqu’à se demander pourquoi la concurrence n’a pas cherché à combler le vide pendant ces 4 longues années.

L’iPad mini 5 est disponible à partir de 459 euros

Le verdict

Celles et ceux qui aiment l’iPad mini depuis le début aimeront tout autant cet iPad mini 5. Apple n’a pris aucun risque concernant sa tablette tant appréciée, et elle se refait une santé à défaut d’une beauté.

L’iPad mini 5, qui vient enfin mettre la quatrième génération poussiéreuse à la retraite, capitalise donc sur les forces de son format sans rien changer fondamentalement. Au point que la compatibilité avec l’Apple Pencil fait office de nouveauté majeure. 

En bref, si votre iPad mini 2 ou 3 (ou même 4) commence à tirer la langue, le mini 5 reprendra le flambeau avec brio. 

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