Votre prochain smartphone Samsung ou votre futur iPhone pourrait-il être livré avec une application mobile préinstallée du gouvernement ? C’est exactement ce que propose une députée de la République en marche, Catherine Osson. Pour l’élue du Nord, les fabricants de téléphones portables doivent être contraints à faire figurer par défaut une application dédiée aux services publics.
À l’origine de cette proposition se trouve l’idée de mieux aider la population à réaliser ses formalités administratives, mais aussi à mieux comprendre l’organisation du pays et le fonctionnement des institutions.
Mauvaise connaissance de l’État
« De nombreux citoyens connaissent peu, voire mal, l’organisation administrative du pays », regrette ainsi la parlementaire, qui dit avoir observé chez ses compatriotes une incompréhension des internes de l’État lors du grand débat, lancé en réponse au mouvement des gilets jaunes. « Beaucoup ont confié leurs difficultés à comprendre, voire à connaître, les formalités administratives qui leur sont demandées en cas de changement de situation », témoigne-t-elle.
Ainsi, les participants à ces réunions « ont déclaré ne pas être suffisamment informés des évolutions législatives ou réglementaires ». Ils ont aussi fait remarquer qu’ils ne savent pas toujours à quelle administration s’adresser et que la complexité des actes à accomplir est parfois excessive.
D’où l’idée de créer une déclinaison mobile, sous la forme d’une application pour Android et iOS, du site vie-publique.fr. Car, d’après elle, celui-ci « demeure largement inconnu auprès du grand public », alors qu’il délivre un « accès rapide et simple à l’information administrative » et fournit « une information de qualité sur les évolutions des textes réglementaires et législatifs ».
Pré-installation obligatoire
Cette application « serait obligatoirement préinstallée sur tout nouveau smartphone produit ou mis à la vente pour la première fois en France », explique la députée, « afin de favoriser l’habitude d’y recourir chez les administrés ». Cela concerne non seulement les smartphones vendus neufs, mais aussi ceux qui sont reconditionnés. La possibilité de la désinstaller n’est pas évoquée.
Dans l’esprit de l’élue, cette appli contiendrait diverses rubriques et fonctions.
L’usager pourrait consulter les « évolutions réglementaires et législatives récentes » et recevoir des notifications pointant vers des « informations sur le contenu des derniers règlements et lois votés ». Il pourrait aussi choisir les domaines qui l’intéresse : éducation, hôpital, fiscalité des entreprises, prime d’activité, etc. Elle voit aussi dans cette application l’occasion de présenter l’organisation des institutions avec des « contenus schématisés, simples et ludiques ».
La proposition de la députée a fait l’objet d’une question écrite, qui a été publiée au Journal officiel le 9 avril. Elle est adressée à Cédric O, le secrétaire d’État chargé du numérique. Elle n’a pas encore reçu de réponse de la part du gouvernement.
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