Jack Dorsey, le CEO de Twitter, estime que certaines options sur Twitter n’auraient jamais du exister. C’est le cas du bouton pour aimer un tweet, et du compteur du nombre d’abonnés.

Si Jack Dorsey, le CEO de Twitter, devait recréer son réseau social aujourd’hui, le bouton « j’aime » disparaîtrait. Lors d’une conférence TED donnée à Vancouver au Canada le 16 avril, il a expliqué que ce dernier était une erreur, rapporte Quartz. Il pervertirait les utilisateurs de la plateforme, tout comme le nombre d’abonnés.

Des options qui ne favorisent pas les conversations saines

« Si je devais [tout] recommencer, a dit Jack Dorsey, je ne mettrais pas autant en avant le nombre d’abonnés. Je ne mettrais pas non plus en avant le nombre de likes. » Il a indiqué qu’il n’aurait peut-être même pas créé le bouton « j’aime ».

Selon le CEO, ces deux outils favorisent les publications qui ne sont pas « saines ». Ils auraient corrompu le but original de Twitter.

Le logo de Twitter. // Source : Numerama

Le logo de Twitter.

Source : Numerama

Twitter a toujours eu un bouton pour indiquer que l’on apprécie une publication, depuis son lancement en 2006. Au départ, il s’agissait d’une étoile pour les « favoris ». En novembre 2015, elle a été transformée en un « j’aime », sous forme de petit cœur rose. Le nombre d’abonnés a également toujours existé. Il apparaît en haut d’un profil, dans une police assez grosse, ce que regrette Jack Dorsey.

Une nouvelle interface pour Twitter ?

Pour lui, la qualité des conversations sur Twitter est moins bonne qu’avant. « Nous avons vu des abus, du harcèlement, des tentatives de manipulation, des actions coordonnées automatisées, de la désinformation », reconnaît-il, ajoutant qu’il ne s’attendait pas à cela lorsque la plateforme a été créée.

Twitter est régulièrement mis en cause pour sa toxicité. Des personnes s’y font harceler ou menacer. Elles dénoncent plutôt les méthodes de modération de Twitter, souvent jugées trop longues et peu efficaces. Cependant, le fait de vouloir avoir beaucoup d’abonnés ou des likes peut aussi pousser des utilisateurs à vouloir être provocants voire insultants, ce qui peut conduire à du harcèlement.

Alors qu’un nouveau design de la plateforme a récemment été mis en place, Jack Dorsey a expliqué qu’il réfléchissait déjà à une autre organisation de l’interface de Twitter. Les conversations y seraient mises en avant, plus que leurs auteurs et leur popularité. Il envisage que l’on s’abonne non pas à des individus mais à des centres d’intérêts, au travers de hashtags par exemple.

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