La disparition massive du port jack des téléphones portables a permis au marché des écouteurs et casques sans fil de définitivement prendre son envol. Le succès des Airpods, tant commercial que technique, a prouvé qu’il y avait une demande pour cet accessoire dont le principal leitmotiv est de supprimer ce fil qui reliait autrefois son smartphone et ses écouteurs.
La société américaine Skullcandy, connue pour ses produits sonores avec emphase sur le style, s’est enfin décidée à lancer ses écouteurs vraiment sans fil. Portant le nom de Push, ils ne comptent pas trahir l’ADN de la marque. Pour preuve, les Push s’inscrivent dans la campagne 12 Moods, qui s’étale sur douze mois et se matérialise par des éditions limitées conçues en partenariat avec des artistes. Notre exemplaire de test est orange, une couleur qui symboliserait… l’audace. Voyons si ces Push sont aussi audacieux qu’ils le prétendent.
Vous aimez le tape-à-l’œil ?
Soyons clairs, les Push, dans cette version orange bonbon mélangé à du gris clair, ne manquent pas d’audace. Et vous ne passerez pas inaperçus avec. Étrangement, le plastique des oreillettes mélange finitions mate et brillante, pour un résultat visuel qui manque d’harmonie. Les finitions ne sont pas les meilleures du marché, avec des rainures parfois très prononcées. En revanche, les Push ont l’air suffisamment solides.
Écouteurs vraiment sans fil oblige, ils sont livrés dans une boîte qui permet de les recharger. Là encore, le manque de soin se fait sentir : le couvercle orange ne s’ouvre pas seul quand on appuie sur le bouton et laisse entrevoir des compartiments qui n’invitent pas à l’extase. En prime, le boîtier est tellement gros qu’il se glissera difficilement dans une poche. Bon point : il se recharge en USB-C.
Côté confort, il ne faut pas se fier à la taille imposante des Push. Livrés avec deux tailles de coussinets (S et M) et appuyés par la technologie FitFin (une membrane qui vient épouser le pavillon de l’oreille), ils tiennent plutôt bien en place tandis que leur légèreté est bienvenue. Malgré la certification IPX3 (protection contre l’eau de pluie), l’usage dans un cadre sportif ne paraît pas pertinent, les écouteurs ayant tendance à bouger quand on tourne la tête.
S’ils se portent bien (rappel : ils sont très voyants), les Push laissent une impression de gêne quand on les retire. Comme s’ils faisaient payer leur taille au moment où ils quittent nos oreilles. On vous conseille donc de les essayer avant achat, le facteur forme étant intimement lié à la morphologie de l’oreille (une donnée qui n’est pas universelle).
Chaque oreillette est équipée d’un gros bouton physique qui donne accès à plusieurs commandes à apprendre sur le bout des doigts. Un clic pour lancer/arrêter une chanson, deux clics pour gérer le volume (baisser avec la gauche, augmenter avec la droite), trois clics pour lancer un assistant vocal, un appui de trois secondes pour passer à la chanson suivante ou précédente… Il y a de quoi s’y perdre.
Quelques couacs de connexion
Les Push n’ont aucun problème à s’appareiller à un smartphone. Ils ne rencontrent pas beaucoup plus de soucis pour s’y connecter automatiquement quand on les sort de leur boîtier. On a toutefois décelé quelques couacs de communication entre les appareils, notamment des coupures au niveau de l’écouteur droit, esclave du gauche (comprendre : il ne se connecte pas directement au téléphone). Fort heureusement, lesdites coupures ne durent que quelques secondes.
Une autonomie de six heures
Les Push ne sont clairement pas les écouteurs sans fil les plus technologiquement avancés du marché. Par exemple, les retirer de ses oreilles ne les coupera pas. L’allumage et l’extinction automatiques passent obligatoirement par le boîtier. Et ne prenez pas peur quand vous entendez ‘Power On’ puis ‘Connected’, lancés par une voix féminine un peu robotique, au moment où vous mettez les Push. C’est normal — mais un peu flippant quand même.
Skullcandy annonce une autonomie de six heures pour ses écouteurs sans fil. Le fabricant ne ment clairement pas sur cette performance confortable. Cela étant, le boîtier de recharge permet de doubler l’autonomie, là où la concurrence peut la tripler voire la quadrupler. Comptez 4 heures pour faire le plein complet.
Des basses en veux-tu en voilà
Les Push sont équipés d’une réduction de bruit passive, pour peu qu’on les enfonce correctement dans les oreilles. Si elle n’isole pas totalement de l’extérieur, elle s’avère étonnement efficace pour appuyer un peu plus un rendu qui ne manque pas de personnalité. Et encore moins de basses, très vrombissantes, sinon maladroites selon les morceaux que vous écoutez. En ressortent quelques déséquilibres dans le spectre et une fatigue auriculaire qui peut vite survenir. Ce qui est en encore plus vrai quand on pousse le volume.
Au global, les prestations acoustiques des Push manquent un peu de clarté, ce qui vaut autant pour des envolées aiguës (qui peuvent siffler un peu) que pour des gros riff de guitares en intro d’un morceau typé rock (rendu un peu caverneux). En somme, les Skullcandy Push ne font pas dans le détail et se prévalent d’une signature sonore distinctive qui ne plaira pas à tout le monde.
Le verdict
Push
Voir la ficheOn a aimé
- La liberté du sans fil
- Réduction passive efficace
- 6 heures en une seule charge...
On a moins aimé
- ... mais seulement 12 heures en tout
- Finitions cheap
- Confort discutable
Derrière leur design atypique et leur couleur criarde, les Skullcandy Push cachent des prestations sonores qui manquent d’un soupçon d’équilibre pour contenter tout le monde. Plus à l’aise dans leur propension à devenir un accessoire de mode, les écouteurs misent sur les basses pour convaincre. On aime ou on n’aime pas.
Sur l’autonomie, on louera les six heures en une seule charge autant que l’on condamnera la performance chiche du boîtier de recharge pas très joli (il ne fait que doubler l’autonomie). Peut mieux faire, pour une première entrée sur le marché du vraiment sans fil.
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