A l’origine, Aimster était un plug-in d’échange de fichiers pour le logiciel de messagerie instantanné « AOL Instant Messenger » (AIM). AOL avait refusé que soit utilisé le nom d’AIM et avait ainsi récupérer après procès le nom de domaine d’aimster avant que celui-ci ne poursuive ses activités sous son nouveau nom, Madster.
Mais si AOL était satisfait de l’issu de son procès, tel n’était pas le cas de la RIAA qui depuis deux ans ne voit plus que par un seul objectif : faire fermer Madster.
Dans un premier temps, la justice américaine avait demandé à la RIAA de lui fournir la preuve que Madster pouvait filtrer les fichiers échangés entre les utilisateurs, ce qu’elle n’a pas manqué de faire très rapidement à travers un document de 101 pages. C’est alors Madster qui s’est vu octroyé quelques jours avant de donner sa réponse, intangible : « Il est impossible de filtrer le contenu échangé sur Madster« .
Le juge trancha finalement fin octobre en faveur de la RIAA, condamnant la société de Johnny Deep au filtrage des fichiers protégés par des droits d’auteur.
Depuis, rien n’a bougé. Madster est toujours sur pieds, et aucun filtrage n’est venu limité les échanges entre les utilisateurs. La RIAA a donc saisi un juge de Chicago afin qu’elle ordonne la fermeture du service ou la condamnation à une astreinte que la société en faillite ne pourrait soutenir…
« Nous regrettons de devoir en arriver là, mais M.Deep ne nous a donné aucune autre option« , explique le vice président de la RIAA, Matt Oppenheim. « Il est totalement capable de se plier à l’ordre [du juge] et a apparemment décidé de mépriser l’autorité de la Cour« .
D’après l’association, Madster pourrait cesser de porter atteinte aux droits d’auteur en débranchant tout simplement ses serveurs. La RIAA souhaite voir accompagner cette mesure d’une astreinte de 1500 euros par jours, soit la somme exacte des revenus estimés de Madster.
Car en effet Madster n’est pas gratuit mais soumis au paiement d’un abonnement de 4,95 euros par mois, actuellement souscrit par environ 9000 utilisateurs.
Dès lors, peut-on en vouloir à la RIAA de faire condamner un service payant qui ne rétribue pas les artistes dont elle profite directement ? Le débat est ouvert, mais notre position est arrêtée : non.
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