Le Dolby Vision n’est-il réservé qu’aux produits haut de gamme ? Certainement pas selon Panasonic. En ce début d’année, le constructeur nippon a axé sa communication sur sa gamme de téléviseurs OLED, les plus onéreux et pourvus de son catalogue avec, en chef de file, l’impressionnant GZ2000. Il y a tout sur ce modèle : du Dolby Vision, donc, mais aussi du HDR10+, dont Panasonic est un ardent défenseur (en compagnie de Samsung). Pour autant, il n’est pas question de priver son cœur de cible — qui met 4 000 euros dans une télé ? — des dernières technologies en matière d’affichage. C’est précisément là où intervient le GX800, un spécimen LCD.
Équipé de la puce HCX et disponible en quatre tailles (40, 50, 58 et 65 pouces), le GX800 constitue le cœur de gamme chez Panasonic. Concrètement, il est le téléviseur le moins cher compatible avec le Dolby Vision. Les prix s’échelonnent de 699 à 1 499 euros avec toujours cette promesse d’apporter Hollywood à la maison. Mieux, avec un produit aussi abordable et généreux en technologies dites premium, Panasonic veut apporter « Plus de Hollywood dans plus de maisons ». Tout un symbole.
L’intérêt du Dolby Vision sur des télés moins chères
Le HDR sert à étendre la plage dynamique d’une image, soit ce qui différencie le point le plus lumineux de celui le plus sombre. En résulte un contraste intra-image accentué pour des couleurs plus riches, des scènes sombres mieux détaillées et des scènes lumineuses plus appuyées. L’idée est de se rapprocher au mieux de ce que perçoit l’œil humain avec une réalisme accru.
On pourrait douter de l’intérêt du Dolby Vision sur des téléviseurs aux prestations limitées, notamment au niveau du pic lumineux. Avec ses 450 nits déployés au maximum, le GX800 ne paraît pas être le candidat idéal pour sublimer les contenus compatibles. En réalité, le Dolby Vision s’avère particulièrement utile sur les téléviseurs peu lumineux. Contrairement au HDR10 qui se contente de métadonnées statiques, le Dolby Vision adapte scène après scène la dynamique d’image en fonction de la vision artistique et, surtout, des moyens dont dispose le diffuseur au moment de gérer les écarts lumineux. Comprendre : le Dolby Vision fait au mieux en fonction des contraintes (le pic lumineux), là où le HDR10 ne s’embarrasse pas. Tant pis pour les quelques dérives.
Le Dolby Vision est plus qu’un argument commercial
Sur le papier, un contenu Dolby Vision s’affichera avec plus de fidélité qu’un équivalent HDR10, qui pourra noyer certains éléments dans les scènes très lumineuses ou très sombres. Verra-t-on la différence en action ? Tout est une question de sensibilité et, en 2019, nous ne sommes encore qu’au début de l’exploitation des formats HDR. Dans les exemples choisis par Panasonic lors de la présentation du GX800 à laquelle Numerama a été convié, on pouvait voir quelques menues différences çà et là, notamment au niveau des sources lumineuses plus détaillées en Dolby Vision (exemple : une flamme est reproduite avec plus de subtilité).
On rappellera quand même que Panasonic n’a pas suivi le mouvement Dolby Vision tout de suite. Il a commencé à l’implanter dans ses lecteurs Blu-ray UHD — pour ne pas léser les utilisateurs — avant, aujourd’hui, de l’associer au HDR10+ dans ses télévisions. C’est une excellente nouvelle pour le format propriétaire de Dolby, également plébiscité par Apple, Netflix, LG ou encore Sony. La cohabitation permet de clarifier l’offre et d’éviter la confusion dans l’esprit des consommateurs (on vous l’expliquait ici). Pour Panasonic, elle évite de brider, sachant que le Dolby Vision s’inscrit dans l’ensemble de la chaîne de production, depuis les laboratoires d’étalonnage jusqu’au salon. En bref, le Dolby Vision est plus qu’un argument commercial, il y a une — vraie — vision artistique derrière.
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