La France compte désormais plus de 100 stations expérimentales consacrées à la 5G. Au mois de mai, 14 nouveaux sites ont été autorisés. Situés dans les départements de l’Ain, du Rhône, de Paris et des Yvelines, ils s’ajoutent aux 97 installations déjà validées par l’Agence nationale des fréquences. Au total, les essais sur la prochaine génération de la téléphonie mobile se déroulent donc sur 111 stations.
La 5G succèdera à la 4G à partir de 2020, en fonction du rythme de déploiement des opérateurs et de l’accès à de nouvelles fréquences. Elle sera plus qu’une évolution de la norme actuelle : c’est une technologie de rupture qui devrait révolutionner bien des domaines.
Trois opérateurs se partagent ces sites : Bouygues Telecom en opère presque la moitié (52), suivi par Orange (34) et SFR (25). En revanche, Free, qui pourtant souhaite proposer l’ultra haut débit mobile en même temps que les autres et affiche de grandes ambitions en la matière n’est pas mentionné par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), ni par le régulateur des télécoms.
L’Agence des fréquences ne fournit pas de carte permettant de visualiser l’emplacement des stations. C’est du côté de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) qu’il faut se tourner : elle propose depuis la fin 2018 un tableau de bord des expérimentations 5G en France, avec des informations complémentaires sur la nature des essais.
La métropole privilégiée
À Bordeaux par exemple, Bouygues Telecom teste, selon le descriptif donné par le gendarme des télécoms, cinq technologies différentes sont mises à l’épreuve « pour appréhender la technologie 5G et les contraintes de déploiement » et pour « mener une expérimentation à grande échelle des cas d’usage verticaux (la ville intelligente, la réalité virtuelle, la télémédecine ou l’industrie du futur) ».
Outre les départements mentionnés précédemment, des stations expérimentales sont aussi déployées en Île-de-France (Essonne, Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis), selon l’ANFR, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, la Gironde, la Loire Atlantique, le Nord et les Pyrénées-Atlantiques. Aucun site en outre-mer n’est recensé, à la différence de l’ARCEP, qui en compte un à La Réunion.
Hormis cette contradiction, qui concerne Orange et la ville de Saint-Denis, les deux autorités confirment que les tests actuels conduits par les trois opérateurs de télécoms portent sur la bande 3,5 GHz (3,4 – 3,8 GHz). Rien d’étonnant : cette tranche sera la première qui sera utilisée pour la mise en place de la 5G dans l’Hexagone. C’est donc elle, naturellement, qui concentre l’attention de l’industrie.
Il existe toutefois des tests ayant lieu sur d’autres portions du spectre, à l’image de celui conduit à Ouistreham, par le laboratoire d’électronique et de technologie de l’information (LETI) du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Ici, c’est la bande 2595 – 2615 MHz qui est évaluée, là encore à travers tout un éventail de technologies télécoms.
L’ANFR, dont l’une des missions est de gérer le dispositif de surveillance et de mesure des ondes, donc y compris de la 5G, a révélé ces statistiques à l’occasion de la publication de son dernier observatoire mensuel, le 4 juin.
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