Le constructeur Huawei a communiqué sur les dégâts qu’il a subi à cause de son exclusion des télécoms aux États-Unis au nom de l’urgence nationale. Comme le rapporte Reuters, une table ronde a été organisée au siège social de l’entreprise (à Shenzhen, en Chine) le 17 juin pour faire le point sur la situation.
Le bilan est loin d’être positif : alors que la compagnie envisageait un chiffre d’affaires entre 125 et 130 milliards de dollars pour l’année 2019, elle l’estime maintenant seulement à 100 milliards de dollars. Soit un résultat plus bas que celui de l’année 2018, qui s’élevait à 104 milliards de dollars, expliqué par une simple phrase de Ren Zhengfei, le PDG de la société : « On ne s’attendait pas à ce qu’ils (l’administration Trump) nous attaquent de tous les côtés. »
Cette chute est particulièrement liée à celle des ventes de smartphones de la marque chinoise. Ren Zhengfei a indiqué que « les livraisons à l’internationale ont baissé de 40 % » pendant le mois de mai. Un chiffre qui rejoint l’estimation de Bloomberg selon laquelle les ventes de téléphones de Huawei en 2019 subiraient une perte de 40 à 60 % à l’international par rapport à 2018. Un problème qui vient s’ajouter au retard pris par le Mate X et qui achève de mettre la firme dans une mauvaise posture sur le marché des smartphones.
Annuler la sanction des États-Unis
Huawei est donc dans une position difficile, mais la société ne manque pas d’alliés. Reuters a révélé que plusieurs fabricants de puces américains, comme Qualcomm et Intel, cherchent à influencer le gouvernement pour que les sanctions soient levées. Google aussi a apporté son soutien à la marque en essayant de montrer que bannir Huawei est un risque de sécurité. Donald Trump avait même expliqué qu’un « accord commercial avec Huawei est possible », ce qui laisse entendre que la marque chinoise n’est pas une réelle menace pour son pays.
Si Huawei est en mauvaise posture pour l’instant, il n’est donc pas impossible que la compagnie soit autorisée à refouler le sol des États-Unis. Que ce soit le cas ou non, Ren Zhengfei reste confiant quant à l’avenir de sa compagnie : selon lui, « elle pourra se relever à partir de 2021. »
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