Ils s’appellent Datak, WasteBlasterz ou encore J’Accepte et ce sont ce qu’on appelle des « serious games ». Ces jeux vidéo servent à sensibiliser le public sur une problématique bien précise comme la protection des données personnelles, le gaspillage énergétique ou bien la précarité d’être un chauffeur VTC (avec The Uber Game), pour ne citer que quelques exemples.
Si l’on vous parle des « serious games », c’est parce que leur traduction officielle a été actée. Comme le pointe sur Twitter Jérôme Rabenou, chargé de mission auprès de la haute fonctionnaire de défense et de sécurité du ministère de la Justice, une nouvelle liste de mots francisés vient de paraître ce mardi 9 juillet au Journal officiel, sous l’égide de la commission d’enrichissement de la langue française.
Il faut donc désormais parler de… jeux sérieux. C’est la même traduction que celle adoptée en 2010, mais la définition change.
Il s’agit d’un « jeu vidéo conçu à des fins d’éducation, de formation, de communication ou d’information ». Il y a neuf ans, la Commission décrivait le jeu sérieux comme une « application informatique utilisant les techniques et les ressorts ludiques du jeu vidéo à des fins d’enseignement, de formation ou de perfectionnement professionnel, de communication ou d’information ».
L’usage des mécanismes vidéoludiques pour faire passer un message a donné lieu à de nombreux jeux très différents. Pour vous donner une idée, voici quelques thèmes que l’on peut traiter à travers cette approche : l’affaire des Panama Papers, le handicap et la sécurité routière, les gestes de premiers secours, la corruption en politique, ou… l’utilisation de l’article 49-3 par le gouvernement.
Les humanités numériques
Un autre terme relatif au numérique figure dans cette liste : les humanités numériques (digital humanities). C’est un « domaine de recherche et d’enseignement au croisement de l’informatique et des lettres, des arts, des sciences humaines et des sciences sociales, visant à produire et à partager des savoirs, des méthodes et de nouveaux objets de connaissance à partir d’un corpus de données numériques ».
Avec la réforme du bac et du lycée, le gouvernement a eu l’idée d’un cours sur les « humanités scientifiques et numériques ». Le ministre de l’Éducation nationale le justifie par le besoin d’acquérir « les connaissances indispensables pour vivre et agir dans le XXI e siècle en approfondissant les compétences numériques et la compréhension des grandes transformations scientifiques et technologiques de notre temps (bioéthique, transition écologique, etc.) ».
Prévu pour 2021, ce nouveau cours sera constitué d’un enseignement de 2 heures en Première et de 2 heures en Terminale. Il est prévu qu’il figure dans le socle de culture commune, là où des matières comme les mathématiques, le numérique et les sciences informatiques (4 heures en Première et 6 heures en Terminale) seront des disciplines de spécialité, selon les projets de l’élève.
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