Ce n’est ni par voie postale ni par drone que cette startup veut vous livrer vos commandes, mais par des robots-livreurs autonomes sur roues. Et dans l’idéal, elle aimerait que cela soit en empruntant les pistes cyclables.
Le projet vient de l’entreprise Refraction, basée dans le Michigan (États-Unis). Ils veulent développer la robotique dans le secteur du Last Mile Delivery (LMD), soit la « livraison sur le dernier kilomètre ». Il s’agit du processus de livraison courte distance, entre un lieu de dépôt et la destination finale.
Un vélo électrique comme les autres ?
Leur robot de livraison, REV-1, est destiné aux zones urbaines. Il est low-cost et se veut aussi petit que léger. Il fait 1,5 mètres de large sur 1,3 mètres de long, pour 45 kilos. Il a été conçu pour avoir les caractéristiques d’un vélo électrique, y compris la puissance : il roule à 15 km/h maximum.
Et c’est là l’argument de vente de Refraction. Puisqu’il ressemble à un vélo électrique, il peut prendre les routes normales, mais surtout emprunter les pistes cyclables pour aller plus rapidement. « Pour maximiser la flexibilité et la sécurité, REV-1 est suffisamment léger et peu puissant pour remplir les conditions de réglementation des vélos électriques », précise Refraction sur son site.
En réalité, il se pourrait que cela ne soit pas si simple à mettre en place dans toutes les villes. Le rédacteur en chef du site spécialisé BikePortland nuance dans Trucks : « C’est un peu présomptueux de la part de Refraction de prétendre qu’ils peuvent opérer sur les pistes cyclables. À Portland, ils vont être confrontés à un très gros débat et à un processus d’autorisation ». Sans compter qu’un vélo peut aller plus vite que 15 km/h : le robot créera donc des embouteillages urbains dans des voies déjà trop empruntées par des utilisateurs qui n’en ont pas le droit — scooters en première ligne.
Le problème vient aussi de la sécurité des autres usagers et, précisément, des cyclistes. REV-1 utilise 12 caméras en guise de capteurs, associées à un radar et à des capteurs ultrasons, ce qui lui permet de générer une image virtuelle de son environnement. L’entreprise assure que grâce aux caméras et à la légèreté de l’engin, la distance d’arrêt est « incroyablement courte ».
Les plans de Refraction ne s’étendent pas, pour l’instant, au-delà des États-Unis. Mais l’entreprise s’inscrit dans un mouvement global de développement de la livraison autonome… Du mignon robot de FedEx, en passant par les projets de drones et de véhicules d’Alibaba. Même Franprix compte s’y mettre.
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