Hilary Rosen, qui faut-il le rappeler est présidente de la Recording Industry Association of America (RIAA) a publié cette semaine un éditorial dans le fameux magazine américain USA TODAY. Elle y expose bien évidemment son point de vue, et notamment sa vision de l’avenir pour les services payants de catalogues musicaux en ligne. Une fois n’est pas coutume, nous traduisons ici l’intégralité de ses propos.

L’éditorial de d’Hilary Rosen en version originale peut être consulté sur cette page de USA TODAY.

Traduction :

« Le piratage en ligne est illégal
Par Hilary Rosen

L’éditorial ci-dessous presse l’industrie du disque à concentrer aggressivement leurs énergies sur un marché légitime de la musique en ligne. C’est exactement ce que l’industrie est entrain de faire, avec près d’une douzaine de services en ligne sur pied et en route.

Les labels musicaux associés avec les entreprises technologiques rejoignent les attentes des consommateurs d’accéder à la musique en ligne. Si l’on regarde en arrière le cours de l’année passée, on voit que le marché légitime a progressé à pas de géants. Quatre services différents offrent maintenant du contenu de toutes les plus importantes maisons de disque, et plusieurs autres fournissent une vaste gamme de musique et d’options d’écoute. Les amateurs de musique peuvent apprécier des centaines de milliers de morceaux de bien des façons différentes.

Mais ce que n’ont pas encore ces services est suffisamment de clients. Aucune affaire ne peut s’attendre à concurrencer un service illégal qui offre le même produit gratuitement.

Si les services légitimes doivent avoir une chance de réussir dans le marché, dont devons prendre des mesures contre ceux qui piétinent les droits des auteurs de chansons, des artistes (ndlr : les auteurs de sont pas des artistes ?) et des labels musicaux.

La notion selon laquelle poursuivre les réseaux peer-to-peer illégaux viole le droit à la vie privée de la personne est tout simplement complètement fausse.

Premièrement, personne n’apprécie le droit de commettre un crime fédéral anonymement, et télécharger ou uploader des œuvres protégées telles que des logiciels, films ou musiques sans permission est clairement illégal.

Deuxièment, ce sont les utilisateurs qui ouvrent leurs ordinateurs aux réseaux peer-to-peer, pas les propriétaires de droits d’auteur. C’est comme descendre la rue en brandissant un panneau et devenir fou si quelqu’un le lit.

Et troisièment, les universités et autres [établissements] peuvent aborder ce problème de façons non envahissantes, comme utiliser des systèmes de filtrage et de contrôle de la bande passante.

Ironiquement, ce sont les réseaux peer-to-peer qui mettent en fait la vie privée des utilisateurs le plus en danger. Une étude récente menée par Hewlett-Packard a montré que les utilisateurs typiques d’un réseau tel que Kazaa exposaient par inadvertance des fichiers personnels, dont les informations sur leur carte de crédit et e-mail, que des millions d’utilisateurs peuvent venir fouiller.

Etant donnée la portée du problème, nous prenons des mesures adéquates pour combattre le piratage en ligne. Ces efforts sont des moyens nécessaires pour une fin importante, qui est un marché en ligne légitime en expansion et dynamique – une réalité réalisée après une année de progrès et de multiples nouveaux accords de licences avec les plus importantes maisons de disque.« 

Nous vous conseillons en complément la lecture de l’édito de USA TODAY qui répond de façon juste à l’analyse d’Hilary Rosen sur ce sujet :

« Music industry fight to block Net access hits new lows »

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