Le Japon a sélectionné le design qui sera utilisé sur les médailles des Jeux olympiques de 2020. Particularité : elles seront composées de matériaux provenant du recyclage de smartphones usagés.

Ça y est ! On sait maintenant à quoi vont ressembler les médailles qui seront décernées aux athlètes qui parviendront à se hisser sur le podium pendant les Jeux olympiques d’été de 2020 au Japon. Le 24 juillet, le comité olympique nippon a dévoilé sur son site le design des trois médailles d’or, d’argent et de bronze, ainsi que le ruban pour les suspendre et l’étui pour les ranger.

À cette occasion, des explications sont données sur leur esthétique : « Leur conception est destinée à symboliser la diversité et à représenter un monde où les gens qui pratiquent des sports et travaillent dur sont honorés. L’éclat des reflets des médailles signifie la lueur chaleureuse de l’amitié représentée par des personnes du monde entier se tenant la main », lit-on sur le site officiel.

Imaginées par le Japonais Junichi Kawanishi, vainqueur d’une compétition qui l’a opposé à plus de 400 autres designeurs, les médailles, poursuit le site, « ressemblent à des pierres brutes qui ont été polies et qui brillent maintenant […]. Les médailles recueillent et reflètent une myriade de motifs lumineux, symbolisant l’énergie des athlètes et de ceux qui les soutiennent ».

En outre, les symboles classiques des Jeux olympiques figurent sur le recto et le verso de la médaille. On retrouve la déesse grecque de la Victoire, Niké, devant le stade antique grec panathénaïque, ainsi que les cinq anneaux olympiques et le nom des Jeux olympiques de l’année concernée (Tokyo 2020). Tous ces éléments imposés ne laissaient finalement qu’une place limitée aux designeurs pour proposer leur vision.

Le design des trois médailles. // Source : The Tokyo Organising Committee

Le design des trois médailles.

Source : The Tokyo Organising Committee

Des médailles issues du recyclage

Mais si ces médailles font parler d’elles, ce n’est pas tant pour leur look. C’est avant tout la manière dont elles vont être fabriquées — leur production va démarrer maintenant que leur aspect a été validé. En effet, les métaux qui vont être employés sont en fait issus d’une immense opération de collecte de smartphones lancée au Japon il y a quatre ans, dans une logique de développement durable.

En trois ans, le vaste plan de recyclage pour extraire l’or, l’argent et le bronze (en fait, l’étain et le cuivre pour en faire l’alliage correspondant) a permis de récolter 32 kg d’or, 3,5 tonnes d’argent et 2,2 tonnes de cuivre et d’étain. Il a fallu s’appuyer sur divers points de collecte dans tout le Japon. 1 621 municipalités sur les 1 741 que compte le pays (soit plus de 90 %) ont ainsi participé au projet.

The Tokyo Organising Committee

La médaille d’or. // Source : The Tokyo Organising Committee

Pas moins de 78 985 tonnes de smartphones et autres petits gadgets électroniques ont ainsi été récupérés de cette façon. En parallèle, l’opérateur japonais NTT DoCoMo a aussi mis la main à la patte et collecté au cours des trois dernières années pas moins de 6,21 millions de smartphones usagés.

L’or, l’argent, le cuivre et l’étain sont utilisés en quantité infinitésimale dans les appareils électroniques. Dans un smartphone, on trouve par exemple entre 30 et 300 milligrammes d’or et d’argent. D’où la nécessité de récupérer énormément de produits pour atteindre les seuils nécessaires à la production des médailles.

Ces ressources doivent permettre de produire environ 5 000 médailles. Cela peut sembler excessif, mais il faut tenir compte du nombre d’épreuves prévues (321) et du nombre d’athlètes en lice, dont certains concourent en équipe. De plus, après les JO, il y aura la tenue des Jeux paralympiques, avec là encore de nombreuses compétitions et des délégations nationales.

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