YouTube a lancé un système d’auto-certification : il est désormais demandé aux vidéastes d’estimer si leurs contenus peuvent faire l’objet d’une monétisation ou non.

YouTube a un problème avec les démonétisations et la situation s’est aggravée ces derniers mois. De plus en plus de contenus sont démonétisés, parfois sans raison valable. Pour y remédier, la plateforme a trouvé une solution pour le moins originale. Elle va demander aux vidéastes de noter eux-mêmes leurs contenus selon plusieurs critères, afin de décider s’ils peuvent être monétisés ou non, a repéré Tubefilter ce 26 juillet.

Cette fonctionnalité d’auto-certification semble être déployée petit à petit. Quelques créateurs et créatrices y ont déjà accès et cela devrait s’étendre à d’autres personnes d’ici les prochains jours.

Comme l’a montré le youtubeur Saberspark, YouTube laisse désormais deux choix possibles lors de la publication d’une vidéo. Soit on peut certifier que sa vidéo est appropriée pour tout type d’audience, soit on accepte de répondre à un questionnaire plus précis.

Ce questionnaire reprend point par point tous les motifs possibles de démonétisation. YouTube demande par exemple si la vidéo contient des termes insultants ou obscènes et du contenu pour adultes. Grâce aux réponses, il est possible de déterminer si la vidéo est sûre pour tout type d’annonceur, pour certains annonceurs seulement, ou pour aucun.

Redonner du poids aux vidéastes

Plus les réponses données par les créateurs et créatrices de contenus seront proches de la réalité (on ignore encore comment cela sera déterminé), plus les algorithmes de YouTube les prendront en compte.

La CEO de YouTube, Susan Wojcicki, avait annoncé cette mesure en avril 2018. Elle expliquait que le but était de « rendre le processus de monétisation plus souple et d’éviter un maximum de faux-positifs pour les démonétisations ».

Susan Wojcicki, la CEO de YouTube. // Source : Flickr

Susan Wojcicki, la CEO de YouTube.

Source : Flickr

Les démonétisations se sont multipliées ces derniers mois à cause notamment de la pression des annonceurs. Plusieurs polémiques les ont poussés à boycotter le site, comme la présence de prédateurs sexuels pédophiles ou des vidéos conspirationnistes. Pour les rassurer, YouTube a largement durci ses conditions de monétisation.

Des vidéastes peinent à faire face à ces changements. Certains ont plus de 90 % de leurs vidéos qui sont systématiquement démonétisées. Parfois, ceci est en accord avec les règles du site. Mais il arrive aussi que ce ne soit pas le cas. C’est pour éviter ces faux-positifs et redonner (en apparence du moins) plus de poids aux créateurs de contenus que YouTube lance l’auto-certification.

On ignore pour le moment quels créateurs pourront bénéficier de l’auto-certification. Tous ne semblent pas être éligibles, ont témoigné des vidéastes sur Twitter. Nous avons contacté YouTube afin d’en savoir plus et mettrons à jour l’article dès que nous recevrons une réponse.

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