Ça y est : Free Mobile se lance à son tour dans la 5G. Comme ses trois concurrents, le quatrième opérateur français va procéder à des expérimentations techniques portant sur la future norme de la téléphonie mobile, dont le déploiement débutera en 2020 en France. Ces tests se dérouleront au sud-est de Paris, plus exactement au niveau de Station F, l’incubateur de startups lancé en 2017 par Xavier Niel.
C’est l’avocat spécialiste des réseaux Alexandre Archambault, ancien responsable des affaires réglementaires chez Free, qui a signalé sur Twitter le 30 juillet le lancement prochain de ces tests. Mais en réalité, la demande date du printemps : c’est en mars que Free Mobile a pris contact avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour solliciter des fréquences.
Le feu vert est arrivé un mois plus tard, dans une décision datée du 18 avril. Elle autorise Free Mobile à disposer provisoirement de fréquences dans la bande 3400 – 3800 MHz, appelée communément bande 3,5 GHz. C’est celle qui sera utilisée en premier quand la 5G fera ses débuts sur le territoire. L’autorisation vaut pour six mois, entre le 1er juin et la fin novembre.
Des tests en cours chez les concurrents
De leur côté, Orange, SFR et Bouygues Telecom disposent déjà de nombreux supports 5G expérimentaux sur le territoire métropolitain. L’Agence nationale des fréquences en a dénombré 130 pour Orange, 53 pour Bouygues Telecom et 25 pour SFR au début du mois de juillet — il s’agit du nombre de supports autorisés : cela ne signifie pas qu’ils sont tous en fonctionnement.
Free s’est montré assez discret sur la 5G. Mais ces derniers temps, la communication de la société a été plus soutenue. On sait que le groupe entend proposer des forfaits 5G dans les temps, afin de ne pas provoquer un exode de ses clients. Xavier Niel a également évoqué le prix de ses futures offres et les services qui y seront associés. À long terme, le groupe vise la place de premier opérateur alternatif, y compris dans la 5G.
La 5G ne constitue pas une banale évolution de la 4G. C’est plutôt une technologie de rupture. Certes, elle boostera les débits, ce qui servira à récupérer des vidéos et des fichiers très lourds encore plus vite, mais elle va surtout libérer les possibilités dans l’industrie, grâce à très faible latence, sa capacité à gérer de nombreuses connexions en simultané et sa plus faible empreinte énergétique.
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