Cet été, la justice américaine a condamné pour la première fois un homme coupable de s’être servi des réseaux P2P pour télécharger des documents personnels sur les ordinateurs de ses victimes. Il s’en servait pour voler leur identité et ouvrir à leur nom des cartes de crédits et pour passer des commandes sur Internet. Le phénomène n’est pas nouveau, et n’est pas non plus réservé aux Etats-Unis. Au Japon, un policier a même été renvoyé par la police de Tokyo après avoir partagé sur le réseau Winny des documents confidentiels sur 12.000 japonais connus des autorités locales.

DFCCes députés américains, qui voient là une parfaite aubaine pour attaquer les réseaux P2P sous prétexte de protéger les citoyens et la sécurité nationale, ont donc écrit à la Commission Fédérale des Communications (FCC) pour lui demander ce qu’elle comptait faire pour mettre fin au problème. Une commission parlementaire avait déjà tenu une réunion sur le sujet le 24 juillet dernier, devant laquelle les éditeurs LimeWire et Morpheus se sont engagés à renforcer les mesures de sécurité pour empêcher notamment que les utilisateurs mettent en partage sans le savoir leur dossier « Mes Documents ». Pour la FCC, c’était une réponse suffisante.

Le Parlement intervient régulièrement depuis plusieurs années pour souligner les risques que pose le P2P sur la confidentialité des informations et la sécurité nationale. En 2004, un internaute avait même démontré qu’il était possible de télécharger des briefings militaires « top-secret » sur le réseau Gnutella.

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