Certes, Ready Player One n’est pas le film — ni le roman — du siècle. Mais avec son Oasis, sorte de lieu virtuel parallèle au monde réel où les humains vivent une autre vie, souvent plus épique, l’œuvre a très probablement inspiré Facebook. Avec Horizon, dévoilé le 26 septembre 2019, le réseau social a montré ses ambitions pour la réalité virtuelle côté logiciel : créer un univers social où les utilisatrices et utilisateurs pourraient… faire des choses.
https://www.youtube.com/watch?v=Is8eXZco46Q
Réinventer la page d’accueil
À vrai dire, la vidéo d’introduction et la présentation du logiciel ne font pas dans la précision. À l’écran, on voit une jeune femme qui guide le spectateur dans un monde en réalité virtuelle, qui n’est, Facebook le précise, pas tiré d’images réelles capturées dans le jeu. On y voit alors des zones de rencontres entre différents avatars, où des expériences plus ou moins alléchantes sont proposées — conduire des avions, se battre contre des robots, peindre… D’après Facebook, ces univers seront des jeux individuels qu’il faudra rejoindre en sautant dans des « telepods », sorte de portails vers différents types d’expériences.
Les premiers titres seront développés par Facebook, mais le réseau social prévoit déjà des outils de création pour des développeurs tiers… et le grand public. World Builder, c’est son nom, a été évoqué comme une collection d’outils simples à utiliser pour que tout le monde puisse créer des expériences dans Horizon, sans avoir la moindre notion de programmation informatique. On imagine une sorte de logiciel de création en « drag n drop » qui mettrait l’ouverture d’un telepods à portée de toutes et tous — après, on l’espère, une validation centrale des projets par Facebook. Un Cambridge Analytica en VR serait des plus malvenus.
Et même si Horizon n’a pas l’air tout à fait terminé, Facebook l’annonce pour 2020, fermant au passage Facebook Spaces et Oculus Rooms, deux tentatives d’espaces sociaux pour les utilisatrices et utilisateurs d’Oculus, dès le 25 octobre 2019. En réalité, l’adoption d’Horizon pourrait être rapide : on l’imagine sans mal comme la première porte d’entrée vers le reste du contenu sur les casques Oculus, sorte de salon d’attente et de retrouvailles pour les avatars virtuels.
Avec l’avance prise par Oculus sur la réalité virtuelle accessible au grand public, notamment grâce à l’excellent Quest (449 €) qui combine liberté de mouvement et puissance, on se dit qu’il est le meilleur acteur pour faire ce pas de plus vers une démocratisation des usages. Et en ce sens, Horizon semble être simplement la réinvention du Bureau ou de la page d’accueil, des concepts adaptés à l’informatique et au web en 2D, mais qui n’ont pas de sens en réalité virtuelle. Le rendez-vous est pris pour 2020 — vous pouvez déjà postuler à la bêta à cette adresse.
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